28.8.09
Jeudi 27 Août 2009
Marina de Mindelo " Porto Grande - Sao Vicente "
Rapidement, quelques explications sans sentiments
30 litres d'eau dedans à l'arrêt, toutes les cinq heures
Plongé dix fois pour chercher la faille dessous, inutilement
L'avant est au sec, travail de Dakar disculpé, maigre bonheur
Voie d'eau derrière le mat, je ne suis jamais intervenu là
Je suppose que la " nouvelle étoupe " posée écarte les bordés
En continuité, poussant, craquant les autres vieux calfats
Oui décidément calfater n'est pas une science innée
Vissé collé deux remaillés en bois massif à l'intérieur, qui vivra verra
Démonté en mille pièces mon vieux " générateur troqué " maladif,
Désormais actif, il ronronne poussif, espérons qu'il fonctionnera
Par tranches de deux minutes, il s'étouffe vite, ce n'est pas jouissif
Acheté une grosse pompe à eau 220 volt, sept mille escudos
Qui dépote 7500 litres l'heure, un bon soutien psychologique
Je vais tenter de " passer " ! Au diable les poissards, juste " hisse tes os "
justice te hausse (aparté obscur, juste la chanson des mots me plaisais)
Professionnels découragements et pressentiments version catastrophique
Enfin trouvé le passage de ma " bulle d'air ", celle du moteur
Par hasard, cafouillages et tripatouillages de serrages, payants
Plus de variations de régime, juste un p'tit coup sur le contacteur
Et démarrage à froid au quart de tour, ça soulage, provisoirement
Le réservoir de gasoil contient 140 litres, + 40 de réserve en bidons
Une autonomie de moteur estimée à 130 heures de fonctionnement
Je recharge donc mes batteries à toc, aujourd'hui, un jour au ponton
Dernières photos et achats, je n'ai plus de bouquins, avitaillement
Hommage à ma mère, qui parlait d'héritage de son vivant
De retourner à Dakar, pour calfater de nouveau, obstinément
Mais là j'étais bloqué, pour l'hiver, et toujours sans argent
Vivre à ses crochets me révulse, à l'instar des " auto " suffisants
La météo jusqu'aux Açores semble tolérante, sur sept jours
Se rabattre sur les Canaries, en passant, reste une option
Puis ce sera Gascogne, dans d'autres temps, mes amours
Salutations exquises de " Captaingils " ! Des " couyaucu " ce garçon !
Contre vents et courants, et autres " biens pensants "
C'est parti mes Kiki, tremblez pour moi camarades ...
Nb :
Svp n'appelez pas les secours, ma mère s'en charge. J'adore vous faire flipper ...
Ca coûte cher un pot d'adrénaline à domicile ? " Bateau réalité ", ne serait-ce un concept ? Subvention'able ?
Vous êtes en compagnie de ???? " Captaingiiiils " et " Roxaooo " !!!
A bord, à bord, à bord de ??? " Atâooooooooooo " !!!
Non Gilles tu n'es plus seul en cette galère
Quoi que ... Roxao revient ici tout de suite !!!
N Nb :
Ah oui pour sortir un bateau de l'eau à Mindelo, pour info
Deux chantiers ici, avis aux plaisanciers sans " contre valeurs "
Pour dix mètres, dix tonnes, c'est six cent ou mille sept cent euros
Clientèle captive, l'argent n'a pas d'odeur, peut être une couleur
Marre d'être pauvre, ça me fait penser pauvre ...
Et tant pis pour la peur
Et aussi, tout de même, pour la " forme " (quant au " fond " mon " psy " m'expliquera, ou l'Atao, selon le cas) : à mettre, svp, en épitaphe sur ma tombe, si jamais vous retrouvez mon corps (ne le cherchez pas trop !). Comment que ma mère elle va flipper pendant 15 jours ! Et plus encore sûrement (de jours), si " pot au noir " à l'arrivée ! Bref cet épitaphe :
Marina de Mindelo " Porto Grande - Sao Vicente "
Rapidement, quelques explications sans sentiments
30 litres d'eau dedans à l'arrêt, toutes les cinq heures
Plongé dix fois pour chercher la faille dessous, inutilement
L'avant est au sec, travail de Dakar disculpé, maigre bonheur
Voie d'eau derrière le mat, je ne suis jamais intervenu là
Je suppose que la " nouvelle étoupe " posée écarte les bordés
En continuité, poussant, craquant les autres vieux calfats
Oui décidément calfater n'est pas une science innée
Vissé collé deux remaillés en bois massif à l'intérieur, qui vivra verra
Démonté en mille pièces mon vieux " générateur troqué " maladif,
Désormais actif, il ronronne poussif, espérons qu'il fonctionnera
Par tranches de deux minutes, il s'étouffe vite, ce n'est pas jouissif
Acheté une grosse pompe à eau 220 volt, sept mille escudos
Qui dépote 7500 litres l'heure, un bon soutien psychologique
Je vais tenter de " passer " ! Au diable les poissards, juste " hisse tes os "
justice te hausse (aparté obscur, juste la chanson des mots me plaisais)
Professionnels découragements et pressentiments version catastrophique
Enfin trouvé le passage de ma " bulle d'air ", celle du moteur
Par hasard, cafouillages et tripatouillages de serrages, payants
Plus de variations de régime, juste un p'tit coup sur le contacteur
Et démarrage à froid au quart de tour, ça soulage, provisoirement
Le réservoir de gasoil contient 140 litres, + 40 de réserve en bidons
Une autonomie de moteur estimée à 130 heures de fonctionnement
Je recharge donc mes batteries à toc, aujourd'hui, un jour au ponton
Dernières photos et achats, je n'ai plus de bouquins, avitaillement
Hommage à ma mère, qui parlait d'héritage de son vivant
De retourner à Dakar, pour calfater de nouveau, obstinément
Mais là j'étais bloqué, pour l'hiver, et toujours sans argent
Vivre à ses crochets me révulse, à l'instar des " auto " suffisants
La météo jusqu'aux Açores semble tolérante, sur sept jours
Se rabattre sur les Canaries, en passant, reste une option
Puis ce sera Gascogne, dans d'autres temps, mes amours
Salutations exquises de " Captaingils " ! Des " couyaucu " ce garçon !
Contre vents et courants, et autres " biens pensants "
C'est parti mes Kiki, tremblez pour moi camarades ...
Nb :
Svp n'appelez pas les secours, ma mère s'en charge. J'adore vous faire flipper ...
Ca coûte cher un pot d'adrénaline à domicile ? " Bateau réalité ", ne serait-ce un concept ? Subvention'able ?
Vous êtes en compagnie de ???? " Captaingiiiils " et " Roxaooo " !!!
A bord, à bord, à bord de ??? " Atâooooooooooo " !!!
Non Gilles tu n'es plus seul en cette galère
Quoi que ... Roxao revient ici tout de suite !!!
N Nb :
Ah oui pour sortir un bateau de l'eau à Mindelo, pour info
Deux chantiers ici, avis aux plaisanciers sans " contre valeurs "
Pour dix mètres, dix tonnes, c'est six cent ou mille sept cent euros
Clientèle captive, l'argent n'a pas d'odeur, peut être une couleur
Marre d'être pauvre, ça me fait penser pauvre ...
Et tant pis pour la peur
Et aussi, tout de même, pour la " forme " (quant au " fond " mon " psy " m'expliquera, ou l'Atao, selon le cas) : à mettre, svp, en épitaphe sur ma tombe, si jamais vous retrouvez mon corps (ne le cherchez pas trop !). Comment que ma mère elle va flipper pendant 15 jours ! Et plus encore sûrement (de jours), si " pot au noir " à l'arrivée ! Bref cet épitaphe :
" Engluée de bon foutre frais de vrais bons gars "
" Elle au moins, l'avait pas besoin de calfat "
" Elle au moins, l'avait pas besoin de calfat "
Argh, écœurant " Fil rouge " : vivre avec ça ! C'est ça ? Qu'il est odieux de haïr ! Humour de bas étage, ma spécialité vous le savez, qui se lasse ? Désolé ! Non, non je ne veux pas de tombeau, qu'on me brûle, et qu'on rejète vite fait mes cendres dans l'océan, merde alors ! " Foie de p'titcaptaingils " qui voulait na na nana naviguer, qui voulais na na nana naviguer ohé ohé...
Je serais prudent. Je saurais également revenir en arrière sur le Cap vert, ou sur Dakar, si l'eau rentre trop de nouveau. Et quémanderais " l'argent de ma mère " la rage au ventre mais sans fausse honte, ni regrets (je rembourserais, de son vivant ! - Noudoudiou ! Oups). Je suis bien décidé de continuer à vivre, malgré tous les sombres nuages à venir ... Parce que " la vie est belle ", " douleur " mais " belle ". Et puis, L'AVENTURE c'est un peu " ça " non ? La précarité et le risque, sans ça ce serait quoi ? Du trimballe couillon sécuritaire (poil à l'atmosphère !) ? Non, de vos sécurisantes boites d'acier je ne veux toujours pas ! Vivre au son du bois ! Et que résonnent encore les " Tam tam " de l'Afrique ! Au prés serré sur ma petite coque fêlée ...
Et puis, après tout, que savons nous de l'avenir des hommes, des temps, et du temps qu'il fera, à plus de sept jours ? La vie est bien moins sûre que vous ne le croyez ...
A bientôt, je vous aime
Qu'est ce que je me sens con des fois, parfois, d'écrire ça ...
26.8.09
24.8.09
Images de Fogo 3
Le Pico de Fogo
Une ile se dessine, toujours un soulagement
Une ile se dessine, toujours un soulagement
Vue des toits de Sao Filip,
ville de mer
ville de mer
Images de Fogo 2
Sao Filip de Fogo
La très colorée
La très colorée
Sao Filip de Fogo
Jolies boites, petites boites
Jolies boites, petites boites
Un généralissime austère
Un souvenir, un monument ? Ça se fête ..
Un souvenir, un monument ? Ça se fête ..
Images de Fogo
Barques Fogolaises
Océan, sables noirs, barques colorés
s'évanouissent à la nuit tombée
Océan, sables noirs, barques colorés
s'évanouissent à la nuit tombée
Rue pot de peinture
La pente en architecture
La pente en architecture
La vieille au linge en ville
Mouais floue, elle aussi
Mouais floue, elle aussi
Cap Vert express (la suite)
Ou
"Traversée de Mindelo à Mindelo"
Dimanche 15 Août 2009
Ile de Sao Vicente - Marina de Mindelo (suite et fin).
Ce jour là je me souviens encore me baladant l'âme en peine avec le cadre de mon régulateur en main/dans les rues de Mindelo. Je cherche un soudeur inox, et du pain des légumes derniers achats. De faux guides en bons samaritains je me retrouve enfin chez un réparateur ... de frigos. Il ne soude qu'au bronze mais bon, si il fait bien le tour " du binz ", le temps que " ça " s'oxyde, on sera bien arrivés, pour sûr ...
Et roule c'est parti, un point, deux points ... Le régulateur prend feu !! Un roulement à bille, juste là, structure en plastique commence à fondre ... In démontable le truc. Je pali ... Et là, miracle, je rencontre José ! Oui un vrai bon samaritain. Il me lance dans sa Ford Fiesta, on va chercher des mèches métal pour perceuse, 4 écrous et boulons (de 4mm, pour ceux que ça intéresse - 240 escudos le tout). Et re Ford fiesta, et traversée de la ville en on monte dans les bas fonds de Mindelo (qui se situent en haut, en fait), et qu'il me présente sa famille ... Bonjour Madame, bonjour les enfants !!! Et qu'il offre une petite " cerveiza au marinero ", et qu'il me sorte la disqueuse, la perceuse black et Decker, et un étau. 4 trous, 4 fentes, 4 boulons, 4 écrous, le tour est joué c'est fixé. Il nous faudra deux heures, concentrés, pas un feignant mon " José ". Il est électricien sur les lignes à hautes tensions de l'Île. Il donne le coup de main au marin de passage. Il me ramène à la Marina, me serre la pogne et se barre. Me demande pas un rond. Service man, bon vent ! Merci à toi d'exister altruiste José !
Chargé telle la mule de base je retourne sur l'Atao, toujours au ponton de la Marina de Mindelo.
Je fignole les rangements, préparations des voiles. Paré à appareillé. Todo Bom.
Mardi 17 Août 2009
Ile de Sao Vicente - Marina de Mindelo
Puis port de pèche de Mindelo
Je pars aujourd'hui c'est décidé. J'ai jusqu'à midi pour quitter la Marina.
Au programme : Dernières courses alimentaires, formalités de sortie (Immigrations et affaires maritimes), aller faire du fuel au port de pèche de Mindelo (0.54 € le litre contre 0.84 € à la pompe normale - prix " professionnels " accordés aux bateaux battants " pavillons étrangers). Puis direction " le grand large ".
Balade super sympa dans le marché le matin, j'essaie de ne pas trop claquer, ce que c'est cher la bouffe ici !
Je me présente à 10h00 à la douane, longues formalités pour un tampon, 11h00 à la police maritime, l'informatique ne fonctionne pas bien, le chef pour la signature pas disponible, il est déjà 13h00.
Roxao toujours à " faire la belle " fait copain avec toute la flicaille locale (personne depuis le début ne m'a réclamé son passeport ou sa carte de vaccination internationale, heureusement d'ailleurs ses vaccins commencent à être chouya avariés).
Rentrer à l'Atao chargé. Ranger. Dernières préparations ... 14h00.
Je largue les amarres du ponton de la marina juste avant la réouverture des bureaux, 14h30.
Un petit poulet brésilien y " patatas dolcas " pour trois jours sur le feu.
Direction le port de pèche de Mindelo. Je tourne un peu dans la baie, pas facile à trouver. Ranger les anciennes aussières, en préparer de nouvelles, plus légères pour pouvoir les lancer je ne sais où. Je rentre dans le port de pêche, un lieu de transit, c'est la criée, l'usine de glace où les chalutiers hauturiers, qui connaissent le coin comme le fond de leur poche, viennent y charger et décharger les soutes, à toute blinde... Bref ça dépote là, pas le moment de déconner " au couillon " avec mon bateau de plaisancier touriste " pété de fric " ...
Je rentre une première fois dans le port, je comprends pas tout comment " que ça s'organise ". Puis là bas un gars en salopette orange me fait signe de m'amarrer juste là, à couple d'un chalutier, pas très loin de la pompe à gasoil, juste derrière moi, trop juste pour la manœuvre ... Je fais un petit signe tranquille " ok, ok tranquillo ", et je sors du port, pas le choix ... En vitesse je ré accorde mes amarres en fonction de l'amarrage demandé (10 mn pas plus), mais déjà un chalutier est parti, un autre installé, le gars en orange n'est plus là ! Avec ma petite aussière ... A l'arrache je m'installe là, pas loin, seul ... Oui il y avait du vent, oui je ne m'en suis pas mal sorti !
Deux trois gars débarque et me tape des clops (merde mon mini stock pour les Açores - 13 paquets paraît que ça porte bonheur). L'un me parle de " Pierpoljack " un artiste français ultra cool (que j'adore, je savais pas qu'il faisait du bateau), avec plein de gonzesses et un super bateau, qui est venu là il y a peu qui cherchait de la bonne ... Hum, je suis pas là pour ça, juste un peu de " Gasoleo por favor " ... Oui Oui, ça traîne, il est 16h30. Je sens qu'il faut que je me bouge. Je descend " à terre ", je chope toutes les salopettes oranges par le colbac. Nada, Nada, le gars des pompes est parti, il est 16h30. " Manha por gasoleo ". Bouge de là, reviens demain, va te mouiller ailleurs ! Ils insistent les bougres, pour que je m'en ailles ...
Là je vois rouge. Je suis bien venu, j'ai été poli, respectueux, on m'a fait attendre et galérer, et là il faut que je retourne au mouillage pour avoir du " gasoleo à pas cher " à 8h00 demain matin. Non je ne bouge pas j'attends là. " Muito difficil " les manœuvres tout seul ! Finalement un gars monte à bord et ils me donnent l'autorisation de passer la nuit amarré au quai, juste à coté. Chouette !
En fait le lieu la nuit est gardé ! Des " gens " dorment là sur le quai, des " pécheux vacataires ", des gens de la criée, je ne sais. Je fini par sympathiser avec deux ou trois.
Je me souviens de quelques beignets sur la plage très " populaires " du nord de Mindelo, à coté du port de pèche. Quelques tentes, sono à fond, pinches, cachupa, alcools à gogos, filles " à marins " pouffantes et peu farouches et, non ce ne sera pas encore pour ce soir là ! Roxao entourée de chiens sauvages de plage très gentils (enfin moyens gentils, on se méfie quand même), quelques grogs.
De la pièce de 50 escudos au gardien du port pour qu'il " jette un œil " au bateau en mon absence ...
Retour 22h00, il fait nuit je suis naze. Au paddock ...
Mercredi 18 Août 2009
Ile de Sao Vicente - Port de pèche de Mindelo
Réveil à l'aube, 5h30. Ca grouille un port de pèche, le matin. Je prépare mes voiles, admire la vie " du matin " ici café au poing. Les gars qui cherchent à embarquer pour une journée de pêche, les femmes qui remplissent leurs paniers avec des airs de conspiratrices, l'ouverture des bureaux, l'usine à glace, la criée, premiers déchargements ...
8h00 enfin du gasoil ! Il faut faire de nouveau la manœuvre sur le quai de la pompe, me présenter au bureau présenter les papiers du bateau, tamponner des trucs, retourner à la pompe, merde plus que 3500 escudos en poche. Malgré mes avertissement répétés " L'opérateur ", verse plus " 3700 escudos ". Comment je paie désormais ? Retourner à la banque pour 2 €. Un bon patron pécheurs passant par là m'offre les 190 escudos qui manquent. Obligado Senhor ...
67 litres de gasoil donc (plus les 60 litres de l'ancien, re filtré et réintroduit dans le réservoir par mes soins au tuyaux - " mas o menos " 130 litres donc). Je me casse de là, il y à la queue, à la glace, à la pompe ... Ce n'est que plus tard que je m'aperçois que la jauge n'est qu'au trois quart plein. Je rajoute 20 litres de mes bidons, il tiendrait bien 10 litres de plus.
Donc (sauf arnaque à la pompe, ce qui ne me semble pas impossible), mon réservoir contiendrait, pourrait contenir, aurait la capacité de, au moins 150 litres de gasoil ???. Il faudra vérifier, encore, je crois ...
09h30 du matin, à moi les Açores ! C'est parti, la météo est bonne (un peu forte et Nord Est sur 8 jours pour les Canaries, mais impec pour les Açores quoi que bien faible sur les 400 derniers miles, à l'arrivée, logique l'anticyclone est là, enfin là bas, fermement installé), garder du gasoil en stock pour là bas !
Le moral va, les voiles prêtes, le régulateur impec (normalement), le plein de bouffe ... Roule ma poule ! Le Nord Est c'est derrière Santo Antao, à contourner donc, par le Nord, " à son vent " ...
Ca souffle bien ce matin. Entre - deux îles, simples effets venturi, on connaît !!! Je renâcle pour installer deux ris dans la grand voile, un peu feignant ce matin, mais bon allez, " à ariser " ... Pour le coup, avec le foc N° 3, l'Atao est un peu trop toilé de l'avant, déséquilibré, je n'arrive pas à lancer le régulateur ...
Vents variants dominants " Nord Est ". Une vingtaine de mile " à louvoyer " pour passer " la Punta do Sol " de Santo Antao, puis normalement tout droit jusqu'aux Açores. Juste " on " se fait un peu " tabasser " à la sortie puis tout va aller ...
Tiens 100 litres d'eau de mer, déjà, dans les fonds !
Pompe niveau 2, bon !
Ca cogne, pas confort du tout dedans.
Un catamaran " charter " me double au moteur droit au cap (Le Nord de Santo Antao). Je m'obstine à la voile.
Il n'y en a pas pour long, bon test pour le bateau dans cette mer cassante ...
Vous parlez d'un test ! " Ceci n'est pas un exercice " ...
Bagarre avec le GPS qui refuse de s'allumer. Vérification de la prise " allume cigare " adaptable démontage, Elle est impeccable. C'est chiant ça cogne, sentiment de ne pas avancer. Le Gps, donc, ne fonctionne toujours pas.. Hola, il ne m'en reste plus qu'un, de GPS, à piles ... Combien de piles en stock déjà ? Quelques unes certe, mais des " Dackaroises ", qui ne tiennent rien, en temps de puissance, de l'énergie
Rien ne va ! Sur le pont vite, les voiles claquent à l'élastique. Check de pont : TVB la direction est bonne, le vent n'a pas viré, le foc dévente ! J'abas ? Je lofe ? Fausse coupe, de voile ... Le foc s'affaisse (comme Agnès - ça faisait longtemps, ça rime et ça pue pareil, faut me comprendre, association d'idées ...). Donc, il tombe, le foc ! Bien proprement et sans danger, bien solidement " mousqueton né " (merci Bill) le long de son étai, il se dégonfle, claque au vent ... La drisse de foc a lâché !
Le point d'amure de drisse coincée en haut du mât, plus de drisse de foc.
Plus de drisse de foc signifie plus de winch (cause juste 2 winches " Goïot " à emmagasineurs sur le mât, et c'est tout, un pour la drisse de foc, l'autre pour la grand voile. Il est encore deux drisses envisageables, en coton, celles du spi et du tangon, pour le foc. L'une coince, l'autre est inversée derrière les barres de flèches par ses deux brins, on ne peux pas gréer un foc avec ça !
15 jours, avec des vents variants, au près, sans drisse de foc opérationnelle, non !
Pour la deuxième fois depuis mon départ de France, je décide d'aller chercher, en pleine mer donc, cette foutue drisse de foc en haut du mât. La première fois c'était sur Gascogne, je ne vous ai pas raconté ... Cette fois j'ai gambergé, j'ai le matos ! Chaise plus harnais et une boucle auto-coinçante d'escalade retrouvée dans un fin fond d'équipet il n'y a pas longtemps.
Je lance le moteur. Toujours cette bulle d'air, je m'y reprends à trois fois " au contacteur ", batteries ...Dans cette houle il broute, enfin " broubroute ", enfin vous voyez ... Le pilote automatique daigne alors fonctionner !
Sous Grand voile, allure soutenue par le moteur et pilote, donc, et " s'envoyer en l'air " ... Harnais, je me tire, je me bloque, hop hop, deux mètres de " gagnés " déjà ! Un orteil sur la bôme, un autre sur le winch, tu reprends " du bout' " t'es calé, no problèmes, " on " souffle ... Tu enchaînes, deux mètres de plus à la force des bras, puis deux mètres de plus, yes ! Euh sécurité ! Ca secoue bien déjà, les vagues sont courtes ici. Plus que 4 mètres pour atteindre les barres de flèches. J'espère qu'une fois debout dessus (les barres de flèches) avec une gaffe (accrochée sur un long bout à ma ceinture), je pourrais atteindre et récupérer ma drisse de foc. C'est l'objectif.
De la terre, en théorie, je croyais l'effort possible, gérable ...
En mer, avec le roulis, il ne l'était pas !
Je me suis retrouvé sous les barres de flèches, à tournicoter autours du mat, sans aucun point d'appui, suspendu comme un jambon avec pour toute sécurité une drisse de tangon mal révisée dont je sais la poulie faiblarde ... Je me raccroche au mât, j'ai le cœur qui bat. Clairement, je n'y arriverai pas ! Plus de mon âge ça les gars ... Descend de là, risques inutiles !
Putain plus de drisse de foc, pas de solution de secours ??
Je descends à la table à carte. Vertiges en bas, contrecoup de l'adrénaline (qui a dit que la navigation hauturière était un sport de feignant ?).
Ah oui pas de GPS, toujours, je suis où ?
Tiens 100 litres d'eau déjà, en deux heures ? Pas noté la fois d'avant !
Pompe niveau 2, bon ! J'ai du me gourer tout à l'heure, pas dû bien la vider, la cale, la dernière fois ...
Il faut retourner à terre, tant qu'elle est là. Heureusement que " ça " c'est fait juste au départ ... ! Trouver " un coup de main " pour me hisser là haut, récupérer cette foutue drisse et repartir de suite après. Je cherche sur mes cartes les lieux de mouillage proches. " Porto Novo " sur Santo Antao, à moins de 5 Miles, mais ce mouillage est réputé " peu sûr ", ne pas y rester la nuit, plus un gros trafic de ferry ... Je n'y connais personne qui puisse m'aider " à la manœuvre " du mât. Je ne comprends pas bien les instructions d'arrivée.
Moi qui rêvais " d'aborder " Santo Antao !
14h30 déjà, pas le temps de réfléchir, retourner à Mindelo, au largue, sous grand voile deux ris ça sera plus rapide. Me mouiller vite fait près du Tamata (ketch des mes amis allemands), quémander de l'aide pour grimper et repartir avant la nuit. La météo est bonne pour cette traversée (euh) sapristi !
Pour la première fois depuis que je suis marin je retourne " à terre ", à mon point de départ, alors que j'avais décidé de partir " en navigation ". Goût de défaite " dans la bouche ", comme un bizarre coup au moral, ou à la confiance je ne sais ... Le temps de rêver est bien court ! Les jambes un peu flageolantes, je crois que " mon stage en solitaire " dans les haubans m'a vraiment épuisé.
Bordel il faut que je trouve une astuce pour monter en haut de ce mât en mer et en solitaire. Trois fois, depuis le début de cette croisière, il eu impérativement fallu que je le fasse ! Trois refus ! Question de " sécurité " de base, de base ... Ah ce brave Captaingils, sous ses (faux) airs bourrus et ses yeux (très) myopes, quel fin pédagogue tout de même ...
Ca " bastonnait " bien, entre mes deux îles ..
Deux ris sous grand voile seule, donc, au petit largue.
L'Atao surfe du cul (comme Ag ... Ah non !).
Je tente d'installer le régulateur, sous grand voile seule (déséquilibres), houle courte de travers, pas évident, pas concluant du tout ... A la mano le retour sur Mindelo, la rage au ventre.
Ah oui, de mémoire (j'écris ce texte trois jours après) de nouveau pompe de cale, un peu avant l'arrivée. 100 litres d'eau déjà, niveau 2, en deux heures, euh une heure trente ? Rien noté, dans mon " journal " sur c'te parcours, tout allait trop vite, plus la mise en place ...
17h00 Je me présente devant Mindelo. Pour la première fois depuis mon départ le " CRR CRR CRR " de la chaîne de l'ancre qui plonge n'est pas signe de soulagement. Stefen, mon pote allemand du Tamata, m'accoste rapidement avec son annexe. Super sympa, il se propose immédiatement pour m'aider à monter au mât et récupérer la drisse.
Harnais, winch et la drisse de Grand voile est désormais disponible ... J'assure " en doublette " avec la drisse de tangon. A deux matelots c'est mieux, la manœuvre ! Mais ça reste sport, je vous le jure, avec la houle, au mouillage ... J'en profite bien entendu pour décoincer la poulie de la drisse de spi, et d'inverser la position de la drisse de tangon. Une heure crevante !
Petit thé pour remercier Stefen, je lui racontes mes aventures, le plein de gasoil, le plein d'eau en mer !! Nous vérifions les fonds de cale.
100 litres de bonne eau claire, de mer, gisent là !
Que je vide.
Deux heures plus tard c'est " à recommencer ".
Comme envie de dormir, de ne pas penser, départ compromis pour ce soir.
Stefen s'éclipse gentiment. Coup de téléphone " à la mère ".
Ne pas gamberger, banane, lait entier, polar, au mitard ...
Jeudi 19 Août 2009
Cap Vert Ile de Sao Vicente
Au mouillage Mindelo " Porto Grande "
Nord 16°53'045'' - West 24°59'646''
Cette journée fut glauque, neurasthénique, inutile... J'ai lu deux polars, du soir, au matin, au soir ... Je n'aime pas les polars, vous savez de ceux où ils se charcutent, puis se mesurent la taille de l'humérus histoire de reconstituer quelque saignante astuce ...
J'écrivis ceci aussi ci dessous, transi, " en transit ", vaguement en rime, en houle, de mon petit lit humide de (futur ex) Capitaine " failli taire " (comme me propose l'ami Bill). " Vende se " et va travailler ...
Résumé de la situation
Tout va mal, se prêter au jeu du journal
Ecrire, décrire, ne pas gémir, continuer de sourire
A la vie " Ke bem y ke pass, ke ou ja vou passar "
Il n'est pas de hasard, ceci n'est pas un cauchemar
Voilà, j'irai droit, l'Atao fait de l'eau de nouveau
Hier, j'étais résolument parti pour les Açores
Confiant, il suffisait de viser " plein Nord "
Mais, entre Mindelo et Santo Antao au couteau
Mer qui casse, les vents s'enlacent, s'agacent
Au prés serré l'Atao trouve sa place, il trace
En puissance, vingt cinq nœuds de vent du Norois
Arisé deux fois avec son vieux foc numéro trois
Puis une drisse se coupe, le moteur broubroute
Qu'est ce que c'est que c'te choucroute
Et puis il est l'eau qu'est là, hello, de nouveau
Insidieuse, elle glisse dans les fonds du bateau
Bistre ! Et donc voici cent sinistres litres
Qui, à l'heure, s'immiscent, s'infiltrent
Avec quinze jours de mer pour tout amer
Et si nous chantions un petit " Pater Noster "
" Pas de terre, no de terre "
Rigolote cette petite dernière
Bref j'ai beau avoir des couilles
Enormes comme des citrouilles
En acier trempé, platinium iridié
(Normal, à force de ne jamais aimer)
Vous m'excuserez mais j'ai " la trouille "
Meli melo à Mindelo, bafouille
Excellent résumé !
Encore, vous en voulez ?
Non parce que moi ce matin,
Je n'ai envie de rien,
Juste décrire le destin,
De cet apprenti marin
Qui voudrait bien,
Mais qui n'peut point ...
Sage comme une image au mouillage,
Travailler mon humour de bas étage,
Non mais quel voyage !
Les larmes attendent latentes
L'Harmattan halète, hurlant,
L'âme étend le temps, détente
L'âge agit, assagit, sûrement
L'astre défie les temps, constante
Et l'Agnès joue de la fesse
L'arme est ivresse
Poète Tri ! Sale Alibibi
Ou encore
Lâche ton nombril ! Et si le moteur tournait, et si l'eau n'entrait ou si du pognon t'avais, qu'aurais tu à dire ? " Nomad Mad ", tu sais ce que tu as vu ! Témoin de ton temps, voyager, renifler la différence des peuples, et l'indifférence, aussi... Ou l'évolution de cette lutte sourde entre cette " pauvre, vieille et jalouse " humanité africaine contre cette blanche déferlante de " la modernité ", qui arase, arrache, harcèle le passé, les valeurs, les certitudes séculaires ... Témoin conscient de la fin d'un monde, d'un temps, d'un cycle, pour toujours ! De cette humanité multiple tribale, ces cultures ancestrales, qui chaque année disparaissent, irrémédiablement. N'était t'il pas d'autres possibles, de vivre, ensembles ? N'as t'on rien oublié en chemin, de l'expérience des hommes. Et cette omniprésente foutue télé, qui pense et éduque partout pareil, dit t'elle vraiment la vérité, du monde au monde ?
Né en pays blanc, je sais, j'ai vu, la sécheresse de l'avenir, de ces états policés inquiets, uniformes démocraties, qui s'offrent le droit d'entrer chez toi, et dans ton âme, tes habitudes, ou ton " porte feuille " par d'anodines petites touches technologiques. Ces machines qui assèchent le cœur : " Excusez moi monsieur, moi je ne dirais pas non, mais c'est la faute à la machine, vous ne rentrez pas dans les cases " ...
Là où le travail ne paie pas ! De ce 20 % de profit nécessaire pour d'invisibles, super puissants et quasi divins " actionnaires ".
De ces deux mois net de ton salaire enfin net que, célibataire, il faut reverser pour que vive cet état là (lalala) ... Bref, travailler, produire quelque chose, il faut bien, pour vivre ! Puis rentrer chez soi en RER, bouffer de la télé, à la nausée, à la soupière ..
En 1968, tu pouvais traverser la terre entière, en " 2 chevaux " bringuebalante. Aujourd'hui essaie donc juste de le faire ! Mais la putain, qu'est ce ça coûte cher, la croisière.
" Vende se " et va travailler ...
Ouf fin de la recopie, ouais étrange atmosphère. ...
J'avais ben le bourdon ce jour là ! Mais c'est comme ça qu'on m'aime ...
"Traversée de Mindelo à Mindelo"
Dimanche 15 Août 2009
Ile de Sao Vicente - Marina de Mindelo (suite et fin).
Ce jour là je me souviens encore me baladant l'âme en peine avec le cadre de mon régulateur en main/dans les rues de Mindelo. Je cherche un soudeur inox, et du pain des légumes derniers achats. De faux guides en bons samaritains je me retrouve enfin chez un réparateur ... de frigos. Il ne soude qu'au bronze mais bon, si il fait bien le tour " du binz ", le temps que " ça " s'oxyde, on sera bien arrivés, pour sûr ...
Et roule c'est parti, un point, deux points ... Le régulateur prend feu !! Un roulement à bille, juste là, structure en plastique commence à fondre ... In démontable le truc. Je pali ... Et là, miracle, je rencontre José ! Oui un vrai bon samaritain. Il me lance dans sa Ford Fiesta, on va chercher des mèches métal pour perceuse, 4 écrous et boulons (de 4mm, pour ceux que ça intéresse - 240 escudos le tout). Et re Ford fiesta, et traversée de la ville en on monte dans les bas fonds de Mindelo (qui se situent en haut, en fait), et qu'il me présente sa famille ... Bonjour Madame, bonjour les enfants !!! Et qu'il offre une petite " cerveiza au marinero ", et qu'il me sorte la disqueuse, la perceuse black et Decker, et un étau. 4 trous, 4 fentes, 4 boulons, 4 écrous, le tour est joué c'est fixé. Il nous faudra deux heures, concentrés, pas un feignant mon " José ". Il est électricien sur les lignes à hautes tensions de l'Île. Il donne le coup de main au marin de passage. Il me ramène à la Marina, me serre la pogne et se barre. Me demande pas un rond. Service man, bon vent ! Merci à toi d'exister altruiste José !
Chargé telle la mule de base je retourne sur l'Atao, toujours au ponton de la Marina de Mindelo.
Je fignole les rangements, préparations des voiles. Paré à appareillé. Todo Bom.
Mardi 17 Août 2009
Ile de Sao Vicente - Marina de Mindelo
Puis port de pèche de Mindelo
Je pars aujourd'hui c'est décidé. J'ai jusqu'à midi pour quitter la Marina.
Au programme : Dernières courses alimentaires, formalités de sortie (Immigrations et affaires maritimes), aller faire du fuel au port de pèche de Mindelo (0.54 € le litre contre 0.84 € à la pompe normale - prix " professionnels " accordés aux bateaux battants " pavillons étrangers). Puis direction " le grand large ".
Balade super sympa dans le marché le matin, j'essaie de ne pas trop claquer, ce que c'est cher la bouffe ici !
Je me présente à 10h00 à la douane, longues formalités pour un tampon, 11h00 à la police maritime, l'informatique ne fonctionne pas bien, le chef pour la signature pas disponible, il est déjà 13h00.
Roxao toujours à " faire la belle " fait copain avec toute la flicaille locale (personne depuis le début ne m'a réclamé son passeport ou sa carte de vaccination internationale, heureusement d'ailleurs ses vaccins commencent à être chouya avariés).
Rentrer à l'Atao chargé. Ranger. Dernières préparations ... 14h00.
Je largue les amarres du ponton de la marina juste avant la réouverture des bureaux, 14h30.
Un petit poulet brésilien y " patatas dolcas " pour trois jours sur le feu.
Direction le port de pèche de Mindelo. Je tourne un peu dans la baie, pas facile à trouver. Ranger les anciennes aussières, en préparer de nouvelles, plus légères pour pouvoir les lancer je ne sais où. Je rentre dans le port de pêche, un lieu de transit, c'est la criée, l'usine de glace où les chalutiers hauturiers, qui connaissent le coin comme le fond de leur poche, viennent y charger et décharger les soutes, à toute blinde... Bref ça dépote là, pas le moment de déconner " au couillon " avec mon bateau de plaisancier touriste " pété de fric " ...
Je rentre une première fois dans le port, je comprends pas tout comment " que ça s'organise ". Puis là bas un gars en salopette orange me fait signe de m'amarrer juste là, à couple d'un chalutier, pas très loin de la pompe à gasoil, juste derrière moi, trop juste pour la manœuvre ... Je fais un petit signe tranquille " ok, ok tranquillo ", et je sors du port, pas le choix ... En vitesse je ré accorde mes amarres en fonction de l'amarrage demandé (10 mn pas plus), mais déjà un chalutier est parti, un autre installé, le gars en orange n'est plus là ! Avec ma petite aussière ... A l'arrache je m'installe là, pas loin, seul ... Oui il y avait du vent, oui je ne m'en suis pas mal sorti !
Deux trois gars débarque et me tape des clops (merde mon mini stock pour les Açores - 13 paquets paraît que ça porte bonheur). L'un me parle de " Pierpoljack " un artiste français ultra cool (que j'adore, je savais pas qu'il faisait du bateau), avec plein de gonzesses et un super bateau, qui est venu là il y a peu qui cherchait de la bonne ... Hum, je suis pas là pour ça, juste un peu de " Gasoleo por favor " ... Oui Oui, ça traîne, il est 16h30. Je sens qu'il faut que je me bouge. Je descend " à terre ", je chope toutes les salopettes oranges par le colbac. Nada, Nada, le gars des pompes est parti, il est 16h30. " Manha por gasoleo ". Bouge de là, reviens demain, va te mouiller ailleurs ! Ils insistent les bougres, pour que je m'en ailles ...
Là je vois rouge. Je suis bien venu, j'ai été poli, respectueux, on m'a fait attendre et galérer, et là il faut que je retourne au mouillage pour avoir du " gasoleo à pas cher " à 8h00 demain matin. Non je ne bouge pas j'attends là. " Muito difficil " les manœuvres tout seul ! Finalement un gars monte à bord et ils me donnent l'autorisation de passer la nuit amarré au quai, juste à coté. Chouette !
En fait le lieu la nuit est gardé ! Des " gens " dorment là sur le quai, des " pécheux vacataires ", des gens de la criée, je ne sais. Je fini par sympathiser avec deux ou trois.
Je me souviens de quelques beignets sur la plage très " populaires " du nord de Mindelo, à coté du port de pèche. Quelques tentes, sono à fond, pinches, cachupa, alcools à gogos, filles " à marins " pouffantes et peu farouches et, non ce ne sera pas encore pour ce soir là ! Roxao entourée de chiens sauvages de plage très gentils (enfin moyens gentils, on se méfie quand même), quelques grogs.
De la pièce de 50 escudos au gardien du port pour qu'il " jette un œil " au bateau en mon absence ...
Retour 22h00, il fait nuit je suis naze. Au paddock ...
Mercredi 18 Août 2009
Ile de Sao Vicente - Port de pèche de Mindelo
Réveil à l'aube, 5h30. Ca grouille un port de pèche, le matin. Je prépare mes voiles, admire la vie " du matin " ici café au poing. Les gars qui cherchent à embarquer pour une journée de pêche, les femmes qui remplissent leurs paniers avec des airs de conspiratrices, l'ouverture des bureaux, l'usine à glace, la criée, premiers déchargements ...
8h00 enfin du gasoil ! Il faut faire de nouveau la manœuvre sur le quai de la pompe, me présenter au bureau présenter les papiers du bateau, tamponner des trucs, retourner à la pompe, merde plus que 3500 escudos en poche. Malgré mes avertissement répétés " L'opérateur ", verse plus " 3700 escudos ". Comment je paie désormais ? Retourner à la banque pour 2 €. Un bon patron pécheurs passant par là m'offre les 190 escudos qui manquent. Obligado Senhor ...
67 litres de gasoil donc (plus les 60 litres de l'ancien, re filtré et réintroduit dans le réservoir par mes soins au tuyaux - " mas o menos " 130 litres donc). Je me casse de là, il y à la queue, à la glace, à la pompe ... Ce n'est que plus tard que je m'aperçois que la jauge n'est qu'au trois quart plein. Je rajoute 20 litres de mes bidons, il tiendrait bien 10 litres de plus.
Donc (sauf arnaque à la pompe, ce qui ne me semble pas impossible), mon réservoir contiendrait, pourrait contenir, aurait la capacité de, au moins 150 litres de gasoil ???. Il faudra vérifier, encore, je crois ...
09h30 du matin, à moi les Açores ! C'est parti, la météo est bonne (un peu forte et Nord Est sur 8 jours pour les Canaries, mais impec pour les Açores quoi que bien faible sur les 400 derniers miles, à l'arrivée, logique l'anticyclone est là, enfin là bas, fermement installé), garder du gasoil en stock pour là bas !
Le moral va, les voiles prêtes, le régulateur impec (normalement), le plein de bouffe ... Roule ma poule ! Le Nord Est c'est derrière Santo Antao, à contourner donc, par le Nord, " à son vent " ...
Ca souffle bien ce matin. Entre - deux îles, simples effets venturi, on connaît !!! Je renâcle pour installer deux ris dans la grand voile, un peu feignant ce matin, mais bon allez, " à ariser " ... Pour le coup, avec le foc N° 3, l'Atao est un peu trop toilé de l'avant, déséquilibré, je n'arrive pas à lancer le régulateur ...
Vents variants dominants " Nord Est ". Une vingtaine de mile " à louvoyer " pour passer " la Punta do Sol " de Santo Antao, puis normalement tout droit jusqu'aux Açores. Juste " on " se fait un peu " tabasser " à la sortie puis tout va aller ...
Tiens 100 litres d'eau de mer, déjà, dans les fonds !
Pompe niveau 2, bon !
Ca cogne, pas confort du tout dedans.
Un catamaran " charter " me double au moteur droit au cap (Le Nord de Santo Antao). Je m'obstine à la voile.
Il n'y en a pas pour long, bon test pour le bateau dans cette mer cassante ...
Vous parlez d'un test ! " Ceci n'est pas un exercice " ...
Bagarre avec le GPS qui refuse de s'allumer. Vérification de la prise " allume cigare " adaptable démontage, Elle est impeccable. C'est chiant ça cogne, sentiment de ne pas avancer. Le Gps, donc, ne fonctionne toujours pas.. Hola, il ne m'en reste plus qu'un, de GPS, à piles ... Combien de piles en stock déjà ? Quelques unes certe, mais des " Dackaroises ", qui ne tiennent rien, en temps de puissance, de l'énergie
Rien ne va ! Sur le pont vite, les voiles claquent à l'élastique. Check de pont : TVB la direction est bonne, le vent n'a pas viré, le foc dévente ! J'abas ? Je lofe ? Fausse coupe, de voile ... Le foc s'affaisse (comme Agnès - ça faisait longtemps, ça rime et ça pue pareil, faut me comprendre, association d'idées ...). Donc, il tombe, le foc ! Bien proprement et sans danger, bien solidement " mousqueton né " (merci Bill) le long de son étai, il se dégonfle, claque au vent ... La drisse de foc a lâché !
Le point d'amure de drisse coincée en haut du mât, plus de drisse de foc.
Plus de drisse de foc signifie plus de winch (cause juste 2 winches " Goïot " à emmagasineurs sur le mât, et c'est tout, un pour la drisse de foc, l'autre pour la grand voile. Il est encore deux drisses envisageables, en coton, celles du spi et du tangon, pour le foc. L'une coince, l'autre est inversée derrière les barres de flèches par ses deux brins, on ne peux pas gréer un foc avec ça !
15 jours, avec des vents variants, au près, sans drisse de foc opérationnelle, non !
Pour la deuxième fois depuis mon départ de France, je décide d'aller chercher, en pleine mer donc, cette foutue drisse de foc en haut du mât. La première fois c'était sur Gascogne, je ne vous ai pas raconté ... Cette fois j'ai gambergé, j'ai le matos ! Chaise plus harnais et une boucle auto-coinçante d'escalade retrouvée dans un fin fond d'équipet il n'y a pas longtemps.
Je lance le moteur. Toujours cette bulle d'air, je m'y reprends à trois fois " au contacteur ", batteries ...Dans cette houle il broute, enfin " broubroute ", enfin vous voyez ... Le pilote automatique daigne alors fonctionner !
Sous Grand voile, allure soutenue par le moteur et pilote, donc, et " s'envoyer en l'air " ... Harnais, je me tire, je me bloque, hop hop, deux mètres de " gagnés " déjà ! Un orteil sur la bôme, un autre sur le winch, tu reprends " du bout' " t'es calé, no problèmes, " on " souffle ... Tu enchaînes, deux mètres de plus à la force des bras, puis deux mètres de plus, yes ! Euh sécurité ! Ca secoue bien déjà, les vagues sont courtes ici. Plus que 4 mètres pour atteindre les barres de flèches. J'espère qu'une fois debout dessus (les barres de flèches) avec une gaffe (accrochée sur un long bout à ma ceinture), je pourrais atteindre et récupérer ma drisse de foc. C'est l'objectif.
De la terre, en théorie, je croyais l'effort possible, gérable ...
En mer, avec le roulis, il ne l'était pas !
Je me suis retrouvé sous les barres de flèches, à tournicoter autours du mat, sans aucun point d'appui, suspendu comme un jambon avec pour toute sécurité une drisse de tangon mal révisée dont je sais la poulie faiblarde ... Je me raccroche au mât, j'ai le cœur qui bat. Clairement, je n'y arriverai pas ! Plus de mon âge ça les gars ... Descend de là, risques inutiles !
Putain plus de drisse de foc, pas de solution de secours ??
Je descends à la table à carte. Vertiges en bas, contrecoup de l'adrénaline (qui a dit que la navigation hauturière était un sport de feignant ?).
Ah oui pas de GPS, toujours, je suis où ?
Tiens 100 litres d'eau déjà, en deux heures ? Pas noté la fois d'avant !
Pompe niveau 2, bon ! J'ai du me gourer tout à l'heure, pas dû bien la vider, la cale, la dernière fois ...
Il faut retourner à terre, tant qu'elle est là. Heureusement que " ça " c'est fait juste au départ ... ! Trouver " un coup de main " pour me hisser là haut, récupérer cette foutue drisse et repartir de suite après. Je cherche sur mes cartes les lieux de mouillage proches. " Porto Novo " sur Santo Antao, à moins de 5 Miles, mais ce mouillage est réputé " peu sûr ", ne pas y rester la nuit, plus un gros trafic de ferry ... Je n'y connais personne qui puisse m'aider " à la manœuvre " du mât. Je ne comprends pas bien les instructions d'arrivée.
Moi qui rêvais " d'aborder " Santo Antao !
14h30 déjà, pas le temps de réfléchir, retourner à Mindelo, au largue, sous grand voile deux ris ça sera plus rapide. Me mouiller vite fait près du Tamata (ketch des mes amis allemands), quémander de l'aide pour grimper et repartir avant la nuit. La météo est bonne pour cette traversée (euh) sapristi !
Pour la première fois depuis que je suis marin je retourne " à terre ", à mon point de départ, alors que j'avais décidé de partir " en navigation ". Goût de défaite " dans la bouche ", comme un bizarre coup au moral, ou à la confiance je ne sais ... Le temps de rêver est bien court ! Les jambes un peu flageolantes, je crois que " mon stage en solitaire " dans les haubans m'a vraiment épuisé.
Bordel il faut que je trouve une astuce pour monter en haut de ce mât en mer et en solitaire. Trois fois, depuis le début de cette croisière, il eu impérativement fallu que je le fasse ! Trois refus ! Question de " sécurité " de base, de base ... Ah ce brave Captaingils, sous ses (faux) airs bourrus et ses yeux (très) myopes, quel fin pédagogue tout de même ...
Ca " bastonnait " bien, entre mes deux îles ..
Deux ris sous grand voile seule, donc, au petit largue.
L'Atao surfe du cul (comme Ag ... Ah non !).
Je tente d'installer le régulateur, sous grand voile seule (déséquilibres), houle courte de travers, pas évident, pas concluant du tout ... A la mano le retour sur Mindelo, la rage au ventre.
Ah oui, de mémoire (j'écris ce texte trois jours après) de nouveau pompe de cale, un peu avant l'arrivée. 100 litres d'eau déjà, niveau 2, en deux heures, euh une heure trente ? Rien noté, dans mon " journal " sur c'te parcours, tout allait trop vite, plus la mise en place ...
17h00 Je me présente devant Mindelo. Pour la première fois depuis mon départ le " CRR CRR CRR " de la chaîne de l'ancre qui plonge n'est pas signe de soulagement. Stefen, mon pote allemand du Tamata, m'accoste rapidement avec son annexe. Super sympa, il se propose immédiatement pour m'aider à monter au mât et récupérer la drisse.
Harnais, winch et la drisse de Grand voile est désormais disponible ... J'assure " en doublette " avec la drisse de tangon. A deux matelots c'est mieux, la manœuvre ! Mais ça reste sport, je vous le jure, avec la houle, au mouillage ... J'en profite bien entendu pour décoincer la poulie de la drisse de spi, et d'inverser la position de la drisse de tangon. Une heure crevante !
Petit thé pour remercier Stefen, je lui racontes mes aventures, le plein de gasoil, le plein d'eau en mer !! Nous vérifions les fonds de cale.
100 litres de bonne eau claire, de mer, gisent là !
Que je vide.
Deux heures plus tard c'est " à recommencer ".
Comme envie de dormir, de ne pas penser, départ compromis pour ce soir.
Stefen s'éclipse gentiment. Coup de téléphone " à la mère ".
Ne pas gamberger, banane, lait entier, polar, au mitard ...
Jeudi 19 Août 2009
Cap Vert Ile de Sao Vicente
Au mouillage Mindelo " Porto Grande "
Nord 16°53'045'' - West 24°59'646''
Cette journée fut glauque, neurasthénique, inutile... J'ai lu deux polars, du soir, au matin, au soir ... Je n'aime pas les polars, vous savez de ceux où ils se charcutent, puis se mesurent la taille de l'humérus histoire de reconstituer quelque saignante astuce ...
J'écrivis ceci aussi ci dessous, transi, " en transit ", vaguement en rime, en houle, de mon petit lit humide de (futur ex) Capitaine " failli taire " (comme me propose l'ami Bill). " Vende se " et va travailler ...
Résumé de la situation
Tout va mal, se prêter au jeu du journal
Ecrire, décrire, ne pas gémir, continuer de sourire
A la vie " Ke bem y ke pass, ke ou ja vou passar "
Il n'est pas de hasard, ceci n'est pas un cauchemar
Voilà, j'irai droit, l'Atao fait de l'eau de nouveau
Hier, j'étais résolument parti pour les Açores
Confiant, il suffisait de viser " plein Nord "
Mais, entre Mindelo et Santo Antao au couteau
Mer qui casse, les vents s'enlacent, s'agacent
Au prés serré l'Atao trouve sa place, il trace
En puissance, vingt cinq nœuds de vent du Norois
Arisé deux fois avec son vieux foc numéro trois
Puis une drisse se coupe, le moteur broubroute
Qu'est ce que c'est que c'te choucroute
Et puis il est l'eau qu'est là, hello, de nouveau
Insidieuse, elle glisse dans les fonds du bateau
Bistre ! Et donc voici cent sinistres litres
Qui, à l'heure, s'immiscent, s'infiltrent
Avec quinze jours de mer pour tout amer
Et si nous chantions un petit " Pater Noster "
" Pas de terre, no de terre "
Rigolote cette petite dernière
Bref j'ai beau avoir des couilles
Enormes comme des citrouilles
En acier trempé, platinium iridié
(Normal, à force de ne jamais aimer)
Vous m'excuserez mais j'ai " la trouille "
Meli melo à Mindelo, bafouille
Excellent résumé !
Encore, vous en voulez ?
Non parce que moi ce matin,
Je n'ai envie de rien,
Juste décrire le destin,
De cet apprenti marin
Qui voudrait bien,
Mais qui n'peut point ...
Sage comme une image au mouillage,
Travailler mon humour de bas étage,
Non mais quel voyage !
Les larmes attendent latentes
L'Harmattan halète, hurlant,
L'âme étend le temps, détente
L'âge agit, assagit, sûrement
L'astre défie les temps, constante
Et l'Agnès joue de la fesse
L'arme est ivresse
Poète Tri ! Sale Alibibi
Ou encore
Lâche ton nombril ! Et si le moteur tournait, et si l'eau n'entrait ou si du pognon t'avais, qu'aurais tu à dire ? " Nomad Mad ", tu sais ce que tu as vu ! Témoin de ton temps, voyager, renifler la différence des peuples, et l'indifférence, aussi... Ou l'évolution de cette lutte sourde entre cette " pauvre, vieille et jalouse " humanité africaine contre cette blanche déferlante de " la modernité ", qui arase, arrache, harcèle le passé, les valeurs, les certitudes séculaires ... Témoin conscient de la fin d'un monde, d'un temps, d'un cycle, pour toujours ! De cette humanité multiple tribale, ces cultures ancestrales, qui chaque année disparaissent, irrémédiablement. N'était t'il pas d'autres possibles, de vivre, ensembles ? N'as t'on rien oublié en chemin, de l'expérience des hommes. Et cette omniprésente foutue télé, qui pense et éduque partout pareil, dit t'elle vraiment la vérité, du monde au monde ?
Né en pays blanc, je sais, j'ai vu, la sécheresse de l'avenir, de ces états policés inquiets, uniformes démocraties, qui s'offrent le droit d'entrer chez toi, et dans ton âme, tes habitudes, ou ton " porte feuille " par d'anodines petites touches technologiques. Ces machines qui assèchent le cœur : " Excusez moi monsieur, moi je ne dirais pas non, mais c'est la faute à la machine, vous ne rentrez pas dans les cases " ...
Là où le travail ne paie pas ! De ce 20 % de profit nécessaire pour d'invisibles, super puissants et quasi divins " actionnaires ".
De ces deux mois net de ton salaire enfin net que, célibataire, il faut reverser pour que vive cet état là (lalala) ... Bref, travailler, produire quelque chose, il faut bien, pour vivre ! Puis rentrer chez soi en RER, bouffer de la télé, à la nausée, à la soupière ..
En 1968, tu pouvais traverser la terre entière, en " 2 chevaux " bringuebalante. Aujourd'hui essaie donc juste de le faire ! Mais la putain, qu'est ce ça coûte cher, la croisière.
" Vende se " et va travailler ...
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23.8.09
Images de Brava 4
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Ne cherchez pas, elle est floue, c'est l'intention qui compte
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Mon "aluger" "privatisé"
Les petites mangues indigènes de la dame était excellentes
A lire au premier degré
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Ma dernière image de Brava
Indélébile "on my mind"
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Cet arbre aux fleurs rouges est omniprésent sur toute l'île
Rarement vu une si jolie vallée de ma vie ...
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Discussion entre filles
Beaucoup de blondins sur les 7000 habitants. Héritiers génétique d'un Français "chaud lapin", paraît t'il. Bien noblement, il les a tous reconnus, les momes, bien contraint, z'étaient tous blondins. Une des plus vieille famille de l'île ...
Beaucoup de blondins sur les 7000 habitants. Héritiers génétique d'un Français "chaud lapin", paraît t'il. Bien noblement, il les a tous reconnus, les momes, bien contraint, z'étaient tous blondins. Une des plus vieille famille de l'île ...
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Playa de Faja de Agua, le troisième village de Brava
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Petite la bestiole, mais pêchée à la main ...
Ça mord ces merdes de fish
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Ou la maison des maîtres
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Brava, charmante Brava, mon "Ilheu" préférée ...
Vous ne vous vous en sortirez pas avec 5 photos seulement. J'en ai 20 sélectionnées, un arracheur coeur déjà, tant pis il y aura 5 messages pour Brava, et puis voilà ... Et pas dans l'ordre, en plus, m'en fous, toute façon la vie c'est le bordel alors ...
Vous ne vous vous en sortirez pas avec 5 photos seulement. J'en ai 20 sélectionnées, un arracheur coeur déjà, tant pis il y aura 5 messages pour Brava, et puis voilà ... Et pas dans l'ordre, en plus, m'en fous, toute façon la vie c'est le bordel alors ...
Hors du temps, moderne en tout cas.
Gamin "aux thons"
Petit marchand ambulant dans les rues de Nova Sintra
Le port de Furna
La petite tâche blanche, sur l'eau, là bas, c'est mon bel "Ataaaao"
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Maison "au linge"
Ou scène de vie quotidienne dans la montagne
Papayes, bananes dans le jardin ...
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Images de Santiago (Praïa)
Ou noudoudiou ça marche, 5 images par 5 seulement, mais vous allez en déguster quelques unes, jusqu'à ce que je me lasse ...
Arrivée sur Praïa au petit matin
La plage de galets
Au sud, des baigneurs au milieu des épaves et des ordures, qui ça dérange?.
Les plus petits chalutiers sont remontés bien hauts sur la plage.
De la sûreté de ce mouillage de Praïa.
La plage, au nord
Un peu plus idyllique comme paysages trouvez pas ??
La plage Nord,
vue de la plage, vie de pêcheurs
(sortent t'elles claires ainsi?)
Images traversée Dakar au Cap vert
Un drôle de truc informatique vient de se passer. Je viens de transférer ces trois photos en quelques secondes en passant par Picassa et non blogspot. Ce qui me changerais la vie ! J'essaie vite vite un peu différement. Je n'avais pas l'intention d'envoyer ces deux photos mais puisqu'elles sont là, désormais, quelques commentaires ?
Ile de Gorée,
Face à Dakar, le matin du départ pour ma si courte "longue route"
Cargos, pirogues qui buisnessent ...
Dorade Coryphène et fricassée de légumes
Dîner d'un soir, avec jus de Bissap et bouquin adorable sur le Mozambique.
Volets du Cap Vert
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