14.7.09

Traversée Siné Saloum - Dakar

Ou comment j'ai bouffé mes lunettes ...

Dimanche matin
Du 19 Juillet 2009, me semble t’il …
Dakar, Hann plage, au CVD. De l’Atao, avec: un moteur re révisé et opérationnel (« Inch Allah » local - ou toute prière « animique » - animiste? - efficace que vous voudrez bien lui offrir), grand voile re recousue et quelques torchons focs, coque re calfaté
e, régulateur re (euh) façonné, réservoirs re pleins d’eau douce (savamment épicée de Javel) et de Gasoil (deux fois filtré) – 80 litres de consommation en deux mois tout de même, presque un record de bons et loyaux (hum) services de la part de « Sieur » moteur …

Atao, Roxao et Captaingils sont dans les « starting block », parés à appareiller, pour la « longue route » (ben à notre humble mesure y’a de ça ma foi – Cf pour les incultes de la littérature maritime : un monstre de bouquin de Bernard Moitessier), guettant la bonne fenêtre météo (Vent Nord Ouest 10 nœuds prévu pour la semaine, pas bon du tout ça, pour les Açores). Pas la pétoche du tout !!! Juste que :

* Comme une pointe au cœur en permanence depuis 8 jours. Ce doit être psychosomatique … Ou la conséquence d’un faux mouvement durant la tentative de sauvetage du bateau d’un de mes collègue capitaine mouillé ici, dont l’ancre a ripé au passage d’un « ouragan » à 3h00 du matin (le phénomène météo porte un autre nom ici, paraît t’il - à suivre – 50 nœuds de vent ce coup ci), et qui s’est retrouvé au tas, (gros dégâts le pauvre). En force, ancres aux winches pour redresser le bateau face à la houle, bidons en bout de tangon, le bateau qui craque, un gros trou sur le coté, le safran qui se barre en pièce détachée .. Et la gueule du capitaine, mon bon Bernard, il reste stoïque, efficace dans l’action, un bon capitaine ça M’ssieurs dames, mais bon dieu, la douleur lisible sur cette gueule révulsée à chaque coup de boutoir de la mer. Il arrivait de la veille des Canaries, première nuit de sommeil après 8 jours de quart, bonjour le reveil. Et de s’en vouloir « à mort » d’avoir un peu baclé son mouillage, de s’être cru en sécurité, à terre … Je m’imagine à sa place, là debout sur mes winches, craquements divers multiples odieux ... Manquerait plus que ça ! Je voudrais une ancre plus grosse, beaucoup plus grosse …

* Et puis une nouvelle foutue « courante intestinale » (j’aime pas le mot chiasse), la seconde depuis mon départ il y a un an, pas douloureuse mais … Très courante, gênante, drainant toute mon énergie ... Je bois trop d’eau (à la Javel) ces derniers temps (45° au soleil chantier j’allais pas l’assurer « à la Gazelle », ça non) pas très sain pour la santé ça (à bon entendeur mon bon bouffeur de soupes).

Bref où en étais je ? Oui, enfin non, pas la pétoche du tout (hum), peut être une légère appréhension. On va dire 25 jours de mer maxi jusqu’aux Açores, ma plus longue traversée a duré 12 jours, et dans quel état nous sommes arrivés …

Et puis, ces deniers jours, il y a eu cette « expérience » au sortir du Saloum, dont, malgré mon très légitime « boudin en ligne », j’ai trop terriblement envie de vous "parler". « Ca » aura été le truc le plus dingue qui me soit arrivé depuis le départ, niveau Nav’.
Alleye je me lance (Gilles t’as deux heures max, soit bref …).






C’était donc le 03 Juillet 2009


Roxane éventrée sur la banquette, je décide de rentrer « fissa » à Dakar, pour coutures et réparations diverses. Petit vent de travers, 10 nœuds de Nord Est, ciel dégagé de partout, chaleur étouffante, 60 miles « à parcourir », de la gnognote en perspective pour le « grand » marin que je suis devenu (hihi) !
Dernier mouillage dans le Siné Saloum
Djiffere face au ponton du campement de Sangomar



Je décide de partir en fin d’après midi, naviguer de nuit pour arriver au plus tard le lendemain au plus tard vers 14h00, au soleil en tout cas et suffisament tôt pour ne pas l'avoir "dans l'oeil" couchant rasant aveuglant en fin d’après midi comme cela m’étais arrivé à mon premier atterrissage là bas.

16h00 frimeur, je hisse les voiles au mouillage et départ impeccable, à la voile, devant une centaine de pécheurs Sérères z’ébahis (enfin je veux bien le croire) … Saliou mon « guide » « bénévole » du Saloum (Alias Aliou, alias bouba, alias Borumba, alias Salomon) sur le ponton du campement de Sangomar secoue son mouchoir (et ses rêves de me voir rester et devenir « son toubab »).

La marée est juste descendante, quasi étale ! J’ai « du temps », l’Atao déroule bien sous son grand génois, la "grand voile" pleine et le « courant avec » …
Pour rentrer dans le Saloum, sur les conseils avisés d’un pote de Dakar, j’ai longé la côte Nord de quelques centaines de mètres, longeant ainsi la « pointe de Djiffere, avec 5 à 6 mètres de fond « en continu ». Mais depuis j’ai entendu parler de quelques « plantages » mémorables de voiliers en passant là. Je décide donc de passer plus loin au Sud, entre les nouvelles bouées juste installées pour les petits cargo caboteurs du Saloum. C’est plus sûr, surtout avec cette marée qui descend …

Deux heures plus tard, je me retrouve « à la bagarre » avec un fichu immense « banc de sable » pour tenter de trouver un passage (au sondeur). Deux mètres cinquante, deux mètres (de fond - je "cale" 1,5 mètres) oups détour, et re détours, le cœur battant. Je me retrouve donc à longer le banc vers le Nord, "au vent" donc, je lance le moteur … Le temps passe, une petite heure. Alarme sur le tableau de bord, le moteur chauffe, fort, plus de 100 degrés! Mierda, "c’est pas le moment". Qu’est ce qui se passe ? L’eau de mer de refroidissement ne s’échappe plus, encore un problème de pompe ?


La nuit tombe déjà, au loin au sud, le ciel se couvre bizarrement, rapidement, occultant la lune naissante, je suis trop près de la côte, je n’aime pas ça …

Je « coupe » le moteur (au réservoir) et retrouve vite « mes équilibres » naturels : les voiles, le courant, et cette houle très désordonnée par le banc de sable affleurant. Je poursuis ma laborieuse sortie du Saloum, à près, louvoyage ! "Et que je m'écarte du banc, je que je me rapproche du banc". Deux heures plus tard je me sais sorti d’affaire, le rivage déhale à plus d’un mile, 6 puis 7 mètres de fond, en moyenne ... L’embouchure du Saloum s’estompe au loin.

Enfin s’estompe … Je dirais se profile au loin, savamment déchiré par des éclairs (de chaleur pensé-je alors) bien .. Fréquents ! Voici presque deux mois que je « dors » dans la région. Les éclairs ne sont pas rares, mais je n’y ai jamais connu de vents violents. Il paraît que déjà, en Casamance (moins de 100 miles d'ici), la saison des pluies est "lancée, il pleut tous les jours ...

Je suis serein, vraiment content de reprendre un peu de large. Tout à mon triste constat que cette fois j’entame le chemin du retour; route au nord pour la première fois depuis bien longtemps … Le vent de Nord - Est baisse encore ( 5 à 6 nœuds). L’atao porte « tout dessus » (toutes ses voiles sorties) pas très prudent, de nuit, mais il faut s’éloigner vite de la côte, les pécheurs, les filets, la marée bientôt montante qui me fera dériver vers la cote, et cette nouvelle « absence » de moteur …

Est-ce une impression ou ces drôles d’éclairs se rapprochent ?

Le pilote automatique sonne déjà « law battery » plus de jus, plus de pilote, déjà. Ah mes bons vieux élastiques, faudra que je les encadre ceux là, au retour. Roxane est groggy de douleur, halète comme un beau diable, je lui porte de l’eau direct dans sa niche, yeux d’amour …

Je remonte sur le pont, quelque chose ne va pas, mais quoi … Quasi plus de vent, les voiles ballottent, mer d’huile tout irai bien si …
Une énorme masse nuageuse cache les étoiles, là juste derrière, plein Sud, contre le vent (mais il n’y a plus de vent, en fait). Le rythme des éclairs s’accentue, ils se rapprochent incontestablement, et très vite semble t’il. Pour la première fois de ma vie je vois les éclairs qui se reflètent sur l’eau « miroir », double effet pétoche garanti. Et puis le son aussi commence à me parvenir, un simple grondement continu, sans arrêts ni coupures …

« Oh Oh » comme dirait l’autre.

Mais pas de vent, tout semble calme, de ce genre de calme qui nous dit qu’on a le temps, tout le temps de s’organiser, à la Suisse … Fait chaud, fait lourd pas trop envie de me bouger. Juste cette impression d’avoir une pile chargée coincée entre les gencives, contact avec les plombages, et cette odeur d’Ozone aussi.

Petit vent frais du Sud Ouest, tout mou mais inverse d’il y a 10 minutes, il arrive désormais de la direction des éclairs. Ca me « réveille » chouya. Va se passer « kekchose » mon gars, réagit !!! Je fonce enfiler mon harnais, ce n’est pas le bon, bataille avec les boucles pour le régler (2 minutes). Je remonte sur le pont, vent hiératique, grondements, grondements …

Je fonce sur le winche de grand voile, test « sur le terrain » de ma troisième prise de ris "toute neuve". Bien préparé « mon affaire », je n’ai jamais « pris un ris » aussi rapidement. Il faut dire il n’y a presque pas de vent, l’impression de m’agiter pour rien. J’affale également le Génois. Mais le vent s’installe peu à peu franchement au Sud Ouest, 3 à 5 nœuds d'abord, rapide "mise en bouche" …
L’atao (sous élastiques) déséquilibré « du cul » part donc désormais logiquement « au lofe ». Je file à la barre, je commence juste à « gamberger ».
L’on m’a déjà débriefé concernant ces "tornades africaines". Elles sont violentes, mais (normalement) très brèves. La meilleure tactique à adopter « en mer », paraît t’il, en les voyant venir, serait de tout affaler, de bien tout arrimer sur le pont, et de se planquer dans la cabine le temps que ça passe
Le problème, c’est que je ne suis pas « en mer ». Je suis à moins d’un mile des côtes, avec en plus un foutu banc de sable quasi affleurant (marée descendante) entre nous dont je ne connais pas la position exacte ... Si je mets « à la cape » sans contrôle, je vais dériver droit sur la côte. De plus je sais qu’au Nord (sens de la dérive), la terre s’allonge à l’Est me barrant le chemin, aucun phare, aucune lumière qui me permette de repérer la côte (c’est bien sauvage par ici, Africa). Il faudra impérativement que je garde de la vitesse et le contrôle du bateau, vers l’ouest, vers le large.

Je rajoute donc une seconde voile, à l’avant, mon vieux foc numéro deux, rapiécé en mille points, que j’avais posté « au repos » sur le second étai, pour le "cas où"... Un peu trop grand, un peu trop léger, bien affaibli … Il eu fallu installer la trinquette juste achetée à Dakar, ou ne pas mettre de foc du tout, le temps qu' "il" passe. De ce que j'en sais aujourd'hui, j'aurais pu, j'aurais dû, "faire ça" (à Dakar au mouillage depuis 15 jours j'ai vu passer 3 nouvelles "tornades" ...). Je ne savais pas encore ce qui m’attendais!
Exercice de style pensé-je encore …

Disons pas plus de 7 minutes ont passé depuis que j’ai décidé de réduire la voilure, pas mal pour un branleur d’apprenti ... Je me rassieds « à la barre ». Ce n’est plus une pile que j’ai dans la bouche mais une centrale thermo nucléaire … Des éclairs incroyables s’enchaînent, parallèles à la mer, sur des kilomètres.

Grondements sourds, hyper puissants ! Sont ce les Tam tam du Saloum qui se déchaînent en ton honneur ? Tu aurais pu passer un bout de vie là, peut être aider bien « des gens », on te le proposait, tu en rêvais … Tu retournes en France, en pleutre. Encore un mystique présage ?

Au fait, niveau paratonnerre tout ça ... T’es équipé comment ? Faudrait peut être une chaîne de masse quelque part ? Euh il y a quoi de métallique autours de moi ? Tu imagines ton mât foudroyé, ça ferait drôlement chouette sur ton blog …
Pensées vagues. Jusqu’ici tout allait bien ! Puis …

Là normalement c’est la que vous passez sur mon site « Paypal » pour raquer deux ou trois euros pour connaître la suite. Mais comme je ne suis pas un garçon très organisé niveau de l’informatique, je vais continuer de jouer « au griot bénévole ».

Claque de vent, baffe, gifle, rouste, d’un coup … 50 nœuds de vent, que je prends de travers, l’Atao se couche immédiatement sur tribord, jusqu’aux barres de flèches, 15, 20 interminables secondes.

Mes lunettes s’envolent, je les rattrape d’un doigt par miracle, pied et cul calé sur les parois du cockpit. La mer bouillonne juste là, à un mètre de mes yeux, trés "jouli". Dans la cabine, Roxao, mon éventrée souffreteuse vole sur la gazinière, hurlement de douleur.

J’ai à tout prix besoin de mes mains pour larguer les écoutes, rock’n’roll acrobatique. Je fourre mes lunettes dans la bouche, m’arrache les mains sur les winches. L’Atao peu à peu se redresse, yes … Seconde putain de rafale, l’Atao se recouche, je me recoince dans le fond (non pas le fond justement les parois ...) du cockpit, les pieds en opposition avec la tête, je pousse, pour ne pas tomber « à la baille ». Je pousse tellement fort, que je sers les dents au plus fort lunettes en morceaux dans la bouche (merde merde merde).
Voilà comment donc j’en ai bouffé mes carreaux …

Mais ce n’était pas fini. Le bateau se redresse, la pluie tombe dru désormais, mais dru de chez dru, si vous voyez ce que je veux dire, avec ce vent qui griffe, qui gifle … Palpitant à 250 000 mille. Euh qu’est ce qu’il faut faire maintenant … Ouest, Ouest Gilles, ou à cette vitesse de dérive tu finiras à la côte …

Le foc à l’avant est en lambeau, la grand voile claque contre les haubans, une minute, avant que je ne parvienne à l’étarquer de nouveau … Trop tard, j’aperçois là haut, le bord de chute déchiré sur plusieurs métres. Affaler ? Impossible, la terre est trop proche, garder de la vitesse, garder du cap, tant pis pour les voiles et vive la vie …

Baroud d'honneur pour un vieux Foc déchiré

Arque bouté sur la barre je maintiens donc le cap vaille que vaille, vers les Amériques (un autre rêve – si près, si loin …). Un siècle passe (ou 20 minutes), je ne sais plus bien …

Le pire c’est que ce n’était pas « grand chose », ce binz ! La mer n’a pas eu le temps de se former, pas de hautes vagues cassantes. La mer est blanche bouillonnante, chaque crête de (petite) vague déferle et forme un « mouton » écumeux, des bulles d’écumes s’envolent au vent, embrument tout jusqu’à deux mètres d’altitude, mais les vagues restent étrangement plates, pour ce vent…
Enfin, ça se calme un peu. Déchirante photo de mon défunt foc …
La grand voile c’est pareil, je la crois morte, foutue, fichue, la chute franchement déchirée (pas décousue) de la têtière au point d’amure du troisième ris.

Pourtant, pourtant, au bout du compte, pas trop de casse. Mon haubanage de fortune (celui du Cap vert, avec des bouts de chaîne) a magnifiquement tenu, le mât reste intègre et entier. La côte est passée, vite fait bien fait … Sur le pont tout était bien arrimé, rien de perdu (l’ancre, le Bip, le tangon, le moteur de l’annexe, l’annexe …). Bricolage vite fait, petit foc à l’avant, grand voile affalée, vent dans le nez, pas encore arrivés.

Je rentre dans le carré, les jambes complètement « flagada ». Pendant 10 minutes je m’enferme « à l’intérieur », psychologiquement ça fait du bien …Dans la cabine ça va, c’était rangé. Roxane sonnée toujours vivante (elle n’a plus qu’un point de suture, celui du téton, ouch …)
L’eau rentre de nouveau « à flot » par l’avant.
La vie continue, le bordel quoi ...

Je filme ce petit bout de film ci dessous tout nul non représentatif de la violence, ma voix toute « stoned », je suis choqué encore je crois …















De la nuit, je ne dors pas, de la nuit je n’avance pas, au petit matin constats … Et re gréement de fortune, quasi pas de vent dans le nez, contraint de hisser mon bout de grand voile déchiré, mon génois « poche » me ralenti plus qu’il ne me « tire » au vent.


Les pirogues de pécheurs virevoltent autours de moi. Tu n’aurais pas vu un filet passer ? Tu n’aurais pas une goutte de rhum ? Eux aussi ils ont "morflé" cette nuit ! Jamais d’alcool à bord en Navigation les gars, désolé – (n’en déplaise à mon bouffeur de soupe macrobiotique) – bon quelques bières parfois, mais pas ce coup là).


Je me traîne, on se traîne, à trois ou quatre noeuds tout le jour durant, le vent s'estré établi Nord Ouest, tout "cool".
Je m'offre le temps de démonter la pompe à eau de mer, les deux turbines bouffées au "moignon", foutues, l'intérieur de la pompe en bakélite semble fondu, déformé. J'ai une turbine de secours, elle refuse d'entrer dans l'emplacement déformé. Pompe "à changer".
A l’approche de la nuit, l’île de Gorée est « à vue », trop tard, pas d’atterrissage de nuit, c’est une règle, même si connais bien le coin, surtout à la voile et sans moteur, 8h00 à traîner dans la « très vivante » baie de Rufisque, pétroliers, pirogues de pêcheurs "à la lanterne", ferrys, épaves ... Concentration, ne pas dormir, ne pas dormir.
Ile de Gorée, trés tôt le matin



Arrivée au petit matin à hanse Hann, subtile manœuvre à la voile, devant le ponton du CVD, la meilleure place. Triple vérification de la bonne tenue du mouillage, seconde ancre « affourchée ». Titubations jusqu’au lit.

Roxao souffre le martyr, mais je m’en fous, dormir …

Ps : je n’ai, depuis le début de ce blog, rien, mais rien inventé, ceci est « ma » réalité. Maudit que je suis que je vous dit …
Comprenez peut être mon étrange transit intestinal de ces derniers jours ?


5 commentaires:

NIKONIK10 a dit…

Ben dis-donc quelle prose!!
On s'ennuie pas quand tu tiens le journal de bord. Mais quelle poisse aussi!! Que de pépins.

Mais c'est toi, bien toi avec tes grandeurs lyriques, épiques même, ce que tu penses de ta chienne et de tes chiennes (toujours myso?).

Dans l'envie y'a vie, et on la voie passer par la grande route. La route de le Soi et du grand çà.
Tes pulsions, instinct de mort affleurant, sont toujours sourdes à tes désirs.
Tu vas rentrer plus riches que tu n'es parti mais toujours sans le sou et tu t'en fout.
Traversée, t'as versé, t'as versicoté, t'as versé toqué, coté, traficoté, t'as bercé, t'es pas pressé.

A+ man,

Nico

NIKONIK10 a dit…

Que de belles photos
sans aucun commentaire,
est-ce lu par les autres
qui t'a rendu amère?
Nous sommes en juillet
et je n'ai rien à lire,
je comptais bien sur toi
pour nous faire palir,
de peur ou bien de joie
sur tes vers boiteux
qui comparé aux miens
claudique comme les gueux.
Pourtant quand on y voie
plus loin que crotte au nez,
on y trouve parfois
l'immense réalité
d'un couyaucul craquant
par son humanité.
Pour certain tu pourrais
lancer des vocations
de marin chevronné
par ton éducation
moi ta verve m'inspire
et me donne à loisir
l'envie et le désir
de parfois bien écrire.

goglich a dit…

un lecteur anonyme de plus pour toi captaingiles.
Respect, elle est belle ton aventure.
Pour faire du Bon Argent à ton retour, publie l'affaire ; des comme moi qui puisent dans la vie des comme toi l'envie de se bouger le cul pour voir du Monde, y'en a des tas qu'ont bien une place sur l'étagère des bouquins de bateau, entre une V'limeuse et la Longue Route.

Wolf Larsen a dit…

Rhaaa excellent, je crois que je n'ai jamais lu un tel récit de la galère ordinaire et du courage qui en triomphe. Certain te trouvent inconscient, mais tu as juste le courage de faire ce dont tu as envie.
Cela peut aussi être une belle expérience (de chose à éviter, parfois !) pour ceux qui veulent partir.
Publie à ton retour !

yanmaneee a dit…

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