Ah au fait, depuis la remise en mer, pas une goutte d'eau
Mon dieu qu'il est fier mon bel Atao en baie de Palmeira
Je n'ose pas le tester fort contre le vent comme il le faut
Parce que je rentre chez moi cette fois, à Sal il hivernera
Voir les copains, mon banquier, un médecin j'en ai besoin
Prendre un peu de recul de cette irréelle vie " d'aventure "
Relire ces quelques mots peut être, de là bas, de plus loin
En laissant ici ce que j'aime, une bien étrange mixture
Mon chien, les potes marins, mon joli canote un peu rétif
Puis les capverdiens qui se battent et dansent sans se plaindre
Et qui rient, qui chantent à la vie, et qui t'accueillent positifs
Le soleil, la mer, les coraux, ces foutus groguitos qu'il faut craindre
Je retourne en France, le quinze Novembre, par avion
Trouvé un Sal / Bruxelles à quatre-vingts dix neuf euros
Tenter de créer du bon argent à Paris, une improbable solution
Dans le froid, la crise, la police interventionniste, les " ego "
Bref à retrouver ED l'épicier : le bon vin, le fromage, la bonne chair,
Et (oh non pas elle !) cette sordide télé, qui pour dîner me servira
Toute la méchanceté de l'homme, et l'horreur de ces foutus guerres
Qui m'expliquera quelle doit être ma réalité, ce qui est bon pour moi
Et qui du son du monde m'offrira une bien étrange vérité
A laquelle je ne crois pas ! Serais-je de nouveau prisonnier là bas,
Esclave économique, gorgé d'informations, de sentiments tronqués
Peur de rentrer ! Atao donne moi la force d'agir, mon âme en toi !