19.11.09

En forme de conclusion

Ah au fait, depuis la remise en mer, pas une goutte d'eau

Mon dieu qu'il est fier mon bel Atao en baie de Palmeira

Je n'ose pas le tester fort contre le vent comme il le faut

Parce que je rentre chez moi cette fois, à Sal il hivernera


Voir les copains, mon banquier, un médecin j'en ai besoin

Prendre un peu de recul de cette irréelle vie " d'aventure "

Relire ces quelques mots peut être, de là bas, de plus loin

En laissant ici ce que j'aime, une bien étrange mixture


Mon chien, les potes marins, mon joli canote un peu rétif

Puis les capverdiens qui se battent et dansent sans se plaindre

Et qui rient, qui chantent à la vie, et qui t'accueillent positifs

Le soleil, la mer, les coraux, ces foutus groguitos qu'il faut craindre


Je retourne en France, le quinze Novembre, par avion

Trouvé un Sal / Bruxelles à quatre-vingts dix neuf euros

Tenter de créer du bon argent à Paris, une improbable solution

Dans le froid, la crise, la police interventionniste, les " ego "


Bref à retrouver ED l'épicier : le bon vin, le fromage, la bonne chair,

Et (oh non pas elle !) cette sordide télé, qui pour dîner me servira

Toute la méchanceté de l'homme, et l'horreur de ces foutus guerres

Qui m'expliquera quelle doit être ma réalité, ce qui est bon pour moi


Et qui du son du monde m'offrira une bien étrange vérité

A laquelle je ne crois pas ! Serais-je de nouveau prisonnier là bas,

Esclave économique, gorgé d'informations, de sentiments tronqués

Peur de rentrer ! Atao donne moi la force d'agir, mon âme en toi !