20.6.09

Lustucru, l’on m’a lu

Woula, woulala
(non ce n’est pas une expression Wolof, ni Sérère)

J’ai découvert que « l’on » causait de mon blog, de mon aventure, de moi quoi sur le Web, à mon insu, la semaine dernière et de quelle subtile manière k’ça causait ! Vous verrez, elle est carrément « torride incendiaire » ma première « critique littéraire », trop classe !!!
Je vous livre le lien « internet » de ces « incisives parlottes » ci dessous, dans le paquet rouge de mots, plus bas … Mais avant.

J’ai (euh) composé un fichu long « faux poème » à leur attention, en réponse, en réaction, à chaud, un long coup de sang le jour même ou j’ai découvert « l’embrouille ». Il a coulé comme source, je ne me connaissais pas de telles … ressources. En six heures de boulot c’était torché, qu’importe le temps passé et la longueur des pieds, pourvu qu’on aie la rime, qui calme et comprime, les idées, la colère. Et puis ici, sur le fleuve, toutes ces choses n’ont pas tout à fait les mêmes … conséquences.
Au moment de ces écritures, « leur » conversation s’arrêtait sur un passionnant débat à propos de la pathétique tristesse de mon alcoolisme chronique, en passant par de charmants pronostics sur la manière dont j’allais me « foutre au tas », traduction : Fracasser mon bateau sur la côte – faut les excuser les marins z’ont de ces expressions compliquées.
Mais noudoudiou, qui c’est encore que ces poissards là (lalala) ?

Outre le temps de conception du binz poème, il a ensuite fallu que je trouve du 220 volts (oui parce que plus d’électricité à bord, l’alternateur du moteur est mort - on dit quoi ? « Hurle avec les loups » ou « pleure avec les hyènes » ? - Je vous aurais bien raconté mes aventures Siné Saloumesques moi, à la place de ça, si vous ne m’interrompiez pas tout le temps … ), bref, du 220 volts (oui parce que ce foutu ordinateur que j’ai si négligemment acheté au Cap Vert n’a pas de batterie, ce con), donc, du 220 volt et que je recopie ce foutu long texte. Pendant ce temps là, « ils » ont continué à tchacher ( à « Tchater » c’est ça qu’on dit ?) sur (contre, avec) mon nez …

Depuis l’écriture, donc, de ce dit « faux poème », (que je publie ci dessous j’vais pas m’géner noudoudiou), de nouveaux « intervenants » ont un peu pondéré cette, euh, « conversation critique », qui à mon avis barrait chouya en vrille (je ne connais rien de ces mœurs là). Le fond reste toujours quand même, euh, bien saignant, bien suffisant, chouya condescendant, voire même profondément paternaliste, mais « le ton » devient un peu plus « gentil », moins insultant, sur la fin. Au moins les derniers « disants » m’offrent une mini chance « de m’en sortir ».
Pour le coup, c’est donc à mon tour de devenir trop agressif :
De l’histoire du monde
Et voilà qu’à mon tour aveuglément j’agresse
Sans bien trop savoir à qui je m’adresse
Histoire de rendre « monnaie de la pièce »
A quelques traits d’ironie sans finesse

Mais qui sont ces gens ? Combien sont t’ils (Roxao au pied, baston) ? Qui sont t’ils ?
Leur site s’appelle « Sail world tour », chose !!! Diable, des marins, des vrais, des poilus des tatoués, avec la boucle d’oreille et tout le toutim, qui me crachent à la gueule d’un commun accord … Ainsi donc, après la « si conviviale » bande des « gentils adhérents » du Yacht Club Classique de la Rochelle, me voici donc désavoué par la toute omnipotente communauté des voileux au long-courts « tourdemondiste » (euh francophone seulement ?), Flippant non ?
Vous voyez comme je sais bien exagérer les choses, c’est là (lalala) mon don secret, mais chut …

Putain de bordel de tonnerres de Brest, je me fais marin solitaire (la taupe quoi, discret …), je me planque à l’autre bout de la terre sur un fleuve tranquille, paumé, et v’lat’ipas qu’j’arrive encore à me faire gonfler par toutes ces gens de la « belle Plaisance française ». Trop fort le Gilles !
Encore un coup d’Agnès ? (Non là – lalala – je rigole).

Moi qui rêvais de cette mythique « solidarité des gens de mer », je m’y trouve bien là, envasé, en plein dedans jusqu’au nez. Ah! Le doux remugle des marées, t’en voulais mon Gilou ?

Et de me relire (le faux poème). Chier, l’autre « pouffe » a encore trouvé moyen de se glisser dans mes idées, dans mon poème. Maintenant que je suis « lu » va t’il falloir me censurer ? Et de me relire donc, même moi qui l’ai écrit ça me fait parfois sourire, c’est vrai que c’est un peu … émouvant, comme c’est dit… Ils ne sont pas si « mal » ces gens lecteurs après tout, quelques-uns uns félicitent tout de même « la forme » !

Bien flatté au fond, malgré mes si évidentes carences, que l’on daignât me lire. Et puis ça me fait de la compagnie de vous causer, tas d’... Le croirez vous, mais la conversation d’avec mon nombril commence à m’ennuyer, profondément.
Tous les petits coucou, encouragements, bons conseils, dons divers (en cash de préférence), tickets restaurants, tickets de transport (oui parce que vu vos pronostics j’aurais peut être intérêt ?) seront donc acceptés bien volontiers.

Bon je me suis fait chier à écrire ça, et puis je trouve qu’il pète bien mon faux truc, alors je balance la purée sans philosopher, dans mon espace privé « d’écritures et divagations », sur lequel vous êtes tous bienvenus, très chers, estimables et (si possible svp) aimables lecteurs …
Gare à vos miches, et cochon qui hurle après avoir lu...


Prenez-vous ça dans les tresses
Calomniateur de mes fesses
Et que je ne vous y reprenne plus
Prophétisateurs de mon …


Lustucru, l’on m’a lu

Apprenti marin scribouille en solitaire
Apprenti écrivain se demande parfois à quoi ça sert
Tout est dit ! Jusqu’à notre place sur cette terre
Ecrire, laisser trace, humaine vanité que ces choses là
Offrir des nouvelles aux amis, la famille, la mère
Motivait, au début en tout cas, ces laborieuses écritures sans éclats
Peu à peu, solitude en mer, comme un plaisir éphémère
De voir fleurir les mots sur mon grand cahier plat
Ceux là sont de moi, à moi, malgré leur étrange atmosphère
Je me croyais entre nous, sans cet acide et drôle « audimat »
Laissant courir la vie, de mes douleurs à mes colères
Il est si délicat de parler des moments de joie

Je portais donc hier à « la grande toile », ma production « aventurière »
En toute humilité croyez-moi, savez, se mettre à nu tout ça tout ça
Mesquinement bien content encore dans cette dernière
D’enfumer la face d’Agnès de quelques nouveaux coups bas
Et bien conscient qu’avec ces drôles de manières
C’est surtout moi que je flagelle, encore une fois
D’écrire des méchancetés plus grosses que soi

Mais ce n’est pas sur ce thème que je sue ces quelques (faux) vers
Mais en l’honneur de mes premiers lecteurs, cyniques critiques holala
Sur mon blog, hier, je trouvais tout d’abord un gentil commentaire
D’un Pascal je crois, que je ne connaissais pas, salut mon gars
Merci l’ami de m’avoir lu et pour ces quelques mots sincères
Oui j’essaie d’y mettre un peu de cœur, des virgules et... poils aux bras
(S’cuse mais j’trouvais pas la rime)
Curieux, j’enquête alors sur le Web, mais qui donc est ce lecteur épistolaire
Le remercierais-je pour son subtil goût de bon aloi, je sais facile celle là
(5 * « là » déjà, alors mon scribouillard poète fatiguerais-tu ?)
Magique univers du net, je retrouve vite la trace de mon expert,
En grande conversation écrite, à mon propos, avec d’autres scélérats
J’y découvre qu’ils ont tous lu mon (hum) « œuvre littéraire »
Flatté d’abord, presque ému, mon dieu quel énorme lectorat
Si si ils ont bien lu, ils citent mes douleurs, mon moteur, Madère
Puis de se foutre de ma gueule, mais d’une force je n’y crois pas

Bien sûr leurs remarques tombent justes, acides, amères
Et au passage je vous emmerde bien bas, cyniques cancrelats
« Voyez tout ce qu’il ne faut pas faire »
Titrent en cœur mes sinistres commères
« Et surtout, surtout ne l’imitez pas », poil au caca
(Oups m’a échappé celui là, autant pour moi)
Et de transformer ma jolie croisière, en un horrible calvaire,
Captaingils au cimetière, est-ce bien moi qu’on enterre
Mon bel Atao décrit en épave, et celui ci de le prédire « au tas »
Mais dites-moi mes bons pépères n’avez vous, dans cette vie de misère,
Pour vous distraire que le désert de ces pauvres conversations bananières
Me voici donc bouc émissaire de vos sordides Blabla

Permettez que je publie ici votre conversation brocardière
Que d’autres que moi en juge de la fraîcheur printanière
Désolé, je ne saurais protéger votre anonymat
Mais je suppose dans cette affaire que toute la honte reste pour moi
Pourtant même si je ne suis pas comme vous né pour la guerre
A dénigrer sans savoir, en meute, ceux qui ne sont pas là
Juste envie de vous révéler à mon tour l’envers
Comment moi je les vois vos lugubres débats
Critiquer, moi aussi je sais faire, laissez-moi juste sortir la canonnière
Mais tout d’abord place à vos sordides… galimatias !!!

Donc là c’est le lien de leur site

Maman accroche ta ceinture,
et surtout ne crois pas ces gens là, z’y connaissent rien …

Et de me prendre ça dans les « choses particulières »,
Elle est ou la civière ? (Et SVP la jolie infirmière)
Les enfoirés ! Les petits PD, les … Que vivent les rimes en « é »
Me voici donc « bouffon de service » en quelques phrases lapidaires
Réduit à patauger et me noyer dans le bassin des premiers nés

Lao Tseu disait « Dans la vie, les autres c’est l’enfer »
Ou Jean Saul Pâtre, et quelques mots mélangés
Et ma merveilleuse grand mère très finement d’ajouter
« Le bon sens se trouve dans le fond de la soupière »
Je vous laisse bien libres d’interpréter

« Marin dépressionnaire », mais que voici un bel exemplaire
De ce genre de mots modernes « revolvers » débiles, surfaits
Permettez-moi, pauvre poussière, à ma manière,
De ma tanière de déprimé, juste un peu de préciser

Non, non, je ne me prétends pas marin statutaire
Je me crois même un peu faussaire, chouya rastaquouère
Avouons le, je ne suis qu’un vulgaire banlieusard sédentaire
Qui dans son coin rêvait d’échapper à sa cité, par la mer
Voyez, je ne suis donc pas digne de votre si auguste intérêt
Par pitié, svp, zappez moi avec mes conneries élémentaires
Et lâchez moi avec vos médisances soit disant solidaires …

« Dépressionnaire », ça c’est l’histoire de ma vie entière
Touche là ma bosse petit frère, telle est la vérité à encadrer
Peux-tu me dire, toi mon bon, mon doux tortionnaire
Comment sortir d’une si profonde et pénible indignité
Car la méchanceté gratuite du monde m’a toujours révulsé

Quant à ce sordide et bien bref amour vulgaire,
Dont je soigne toujours les pénibles pervers effets
Oui il m’a couché pantelant, drossé, ragué l’âme à terre,
A genoux, éructant boyaux et glaires, je me suis retrouvé
Je ne suis finalement qu’un simple mammifère quadragénaire,
Attaché naïvement à ces drôles de valeurs de respect, de dignité
Et je sais que, de ce minable amour jetable, j’ai beaucoup trop parlé
Mais même si j’ai pris alors un sacré coup sur la cafetière
Je n’en ai pourtant jamais été, comme perfidement vous le suggérez
D’humeur suicidaire, quel qu’ai été l’état de mes artères,
Il me restait, croyez moi, un minimum de lucidité,

Pendant 18 mois j’ai travaillé comme un taré, un damné
Pour préparer mon canote à la mer à cette fameuse navigation hauturière
Dont je vous suppose « maîtres en la matière »,
Au vu de vos discours si éclairés, si distingués, si assurés
Mais vous dites que mon Atao est une épave, alors là non pas,
Vous pouvez toujours vous fourrer un bon gros doigt,
Où vous voudrez cela ne me concerne pas,
Mais cette sentence ci je ne la permettrais pas
Vous ne savez rien de son état,
Ni l’Atao ni moi ne méritons cette surenchère
De vos veules et grossières remarques incendiaires

Et sachez au passage qu’il me reste pas mal de miles à faire
Je refuse d’écouter des poissards comme vous, ça ira
Dire que je pensais les marins solidaires …

Et même si de la Rochelle je suis parti sans moustiquaire,
J’avais effectué et investi dans les travaux de sécurité préliminaires

Le moteur en ce temps, révisé, ronronnait du tonnerre,
Niveaux, filtres, turbines et courroies juste changés,
600 heures de fonctionnement au compteur indiqué
Qui aurait pu prédire cette série de pannes que j’ai enchaîné
Vous sûrement, des gens si compétents, avec le blair

Et oui j’avoue que déjà cette voie d’eau existait, traversière
J’avais pourtant vécu et navigué en France presque deux années
A 10 litres d’eau par jour constant elle semblait maîtrisée, contrôlée
J’ai fait le choix d’un bateau en bois, vivant, vous ne me le ferez pas regretter
Ca bouge, ça craque, les équilibres il faut en permanence les rechercher
Oui, c’est au propriétaire d’écouter, de diagnostiquer et d’essayer,
De faire et surtout pas de l’immobiliser
Non, apprendre à bien calfater n’est pas une science innée

Ou alors il faut payer !

Mes « erreurs » je n’en fais pas un mystère
Pas d’éolienne ou de panneau solaire
Un régulateur d’allure d’occasion à 200 € faussé
De n’avoir pas eu les moyens de m’offrir vite un radoub salutaire
Ceci n’est pas un problème de compétence, de dépression, de naïveté
Mais de budget,
Vous pouvez, à la rigueur, je vous l’accorde, me reprocher ma pauvreté

Mais merci bien, la base arrière, de me captiver
De vos si positifs et virils discours de crémières
J’oublie ici parfois les raisons qui m’ont fais fuir « là bas »
Tous ces coléoptères qui se désaltèrent
Leurs macro compétences à la boutonnière,
Des galères de ceux qui n’en ont pas,
Je ne parlais que d’argent là (lalala)
Il est si facile de jouer les belles écuyères
Aux bons marins avisés, conseilleurs débonnaires
Quand dans la poche on est blindé « au raz »
Et d’attendre attentifs sur l’embarcadère
Les serviles services du très cher prestataire
Qui par ses compétences et travaux divers
Vous (euh) professionnalisera
(Putain j’en chie avec ces rimes en A)
Moi dans cette affaire je n’ai pu « m’offrir » d’auxiliaire,
Mon seul objectif reste « d’apprendre » et de faire
De mon mieux, à chaque jour son petit quota
Que se soit de naviguer en solitaire, faire la cuisinière,
Ou d’intégrer quelque nouvelle technique mécanique ou de bois
Sans ouvrir ma grande gueule, ni cracher sur ceux qui ne savent pas

18 mois de prépa, à la Rochelle, encore parfaire ?
Budget déficitaire, soit je partais, soit de me re salarier pour des années …
N’est ce pas votre légendaire Moitessier qui se serait bidonné
Joshua, mon voisin, chaque jour me hurlait, « casse toi, casse toi »
Il en est qui, pour parfaire, ne partent jamais, je sais je l’ai vu faire
Je ne suis pas de cette race de sédentaire, je suis parti et j’en suis fier
Mon choix était d’être, propriétaire et marin, navigant, en l’état
Même en néophyte apprenti, même en n’en chiant sévère,
Avec la pratique pour tout salaire

Alors vous pouvez toujours me taxer de témérité, me dénigrer
Inonder de vos stériles sarcasmes la terre entière
Sinistres de suffisance derrière vos petits écrans planqués
Je poursuivrai sans œillères, et acquérrais peu à peu mon savoir-faire

Mais dites-moi l’utilité de ces débiles conversations de vestiaire
Chacun réagit au monde a sa façon, sectaire ou solidaire
Vous savez messieurs de quel coté vous vous trouvez
Quand de cette manière vous déblatérez

Sans être grand matelot j’ai pourtant toute ma vie voyagé,
J’en ai fait même mon métier, porter mon sac à dos ça oui j’ai bien donné
Ceux qui me connaissent savent le temps que j’y aie consacré
De l’Inde au Brésil, de Mauritanie à la Croatie, de Madagascar au Tibet
Du désert profond j’en ai bâfré, et quelques grands sommets escaladé
Des foules en furie, en guerre ou en liesse j’ai croisé
A bien des réjouissances étranges, ethniques, rythmiques j’ai assisté
Arrosées oui parfois, seul « blanc » souvent, je ne me suis jamais fait agresser
Et l’autre petit couillon satisfait de me donner
Des leçons de comportement en terres étrangères
Oui c’est vrai que vous autres, grands initiés,
Vous détenez sûrement, du monde, toutes les vérités …

Et si j’ai acheté un ordinateur au Cap vert
C’est que, des voiles, je n’en trouvais pas
Et que « Max Sea » reste un bon compère
Pour veiller aux écueils physiques du monde ici bas
Quant aux cons, dommage, il ne les localise encore pas

Et de cette famille que j’ai failli couler bas
Nous étions à bord, 2 capitaines et un second, bien stupéfaits
Qui savent en temps ordinaire réagir avec célérité
Concédez que, sous ces latitudes, il est bien inaccoutumé de trouver
Des foutus glaçons dans l’eau de mer

Enfin, comme devisait mon vieux pote J.C
A ce si plaisant augure qui se complait à me prédire au tas
Qu’il sache que moi je ne lui souhaite pas de vivre ça
Et, à l’ascète qui sans me connaître m’expose en alcoolique chronique
Qu’il aille, en paix, s’étouffer avec sa soupe macrobiotique

Voilà messieurs (et dames) j’en ai marre de grogner, je vais cesser,
Vous fûtes mes premiers lecteurs identifiés,
Quel brillants amers reconnaissez,
Peut-être les derniers du reste, faudra t’il me taire
Pour ne pas déplaire à tous ces beaux capitaines chevronnés
Le marin néophyte que je suis se roule par terre,
Soumis à vous telle une vieille serpillière essorée
Devant (hum) ce respect logique qu’instinctivement vous m’inspirez

Mais d’homme à hommes puis-je me permettre de remarquer,
Qu’à travers l’apprenti matelot que par agrément vous calomniez,
Condescendants, suffisants ou férocement belliqueux étriqués

N’est ce pas de vos si INESTIMABLES compétences
Dont au fond, vous tous, vous vous auto congratulez (et gargarisez) ?

Allez, courage, jetez-moi donc à l’eau vos imbéciles claviers
Et faites comme moi naviguez

Car la mer vous rappelle … A l’humilité
Bonsoir

De Ndangane, Siné Saloum, Sénégal (hé hé)



Nb :

Parce que ça aussi c’est foutu froissant : Non je ne suis pas un gosse de riche. Cet argent avancé par ma mère, qui n’a plus 20 ans de loin, provient de ses épargnes de fonctionnaire à la retraite, tu sais ce genre d’économies de « vieux », qui permet de se dire qu’en cas de pépin de santé « on » pourra toujours s’offrir un endroit décent le temps de récupérer …
Elle l’a fait, ce prêt, pour l’amour de son fils, tu sais, ce genre de « concept » de « solidarité familiale » qui t’es peut être étranger, tant de personnes en France en sont privés... Si tu viens ici en Afrique, et si tu parviens, ce dont je doute, à ouvrir un peu tes yeux de brave petit bonhomme (auto) suffisant, tu t’apercevras que cette histoire de « solidarité familiale » c’est finalement quelque chose de très humain, que c’est peut être même quelque chose qui appartient « à l’humanité » toute entière, qu’on nous a appris à L’oublier (là tu vois j’en mets une de Majuscule), à grand renfort de « sécurité sociale » ; et que c’est pas forcément un sale petit truc avilissant, salissant …
Et, même si je n’ai rien à te justifier (mais peut être par respect pour môman), l’achat, les réparations et les équipements de cette (foutue) épave, comme vous dites, m’a coûté toute ma fortune, toutes mes économies. J’ai financé ça sur le fruit de mon travail et pas grâce à un quelconque héritage. Cet emprunt « à ma mère » est (quasi intégralement) garanti par un « intéressement » de mon ancienne boite, bloqué mais déblocable rapidement, qui devait me servir de coussin d’atterrissage au retour en France (tout n’est pas dit dans la chanson). Est-ce que ça me rendrait mon droit au « T » majuscule à mes grosses … Tarentules de pauvre apprenti marin ?
Non je n’irais pas moisir en prison pour faire vibrer ton âme chafouine en mal d’aventuriers des temps modernes.

La vérité c’est que la vente de l’Atao s’avère maintenant quasi contrainte, dès mon retour, pour redresser ma condition « sociale » et me réintégrer chez les gens « dits civilisés », comme toi … Alors, j’aurais les moyens de m’acheter un beau slip tout neuf « petits bateaux », de solder mes arriérés d’impôts afin de me sentir l’âme propre, citoyenne, comme toi, et de vivre dans mes rêves, en lisant et critiquant les autres, qui osent, ou ont osé, comme moi...

Et enfin des « majuscules », je n’en vois pas non plus des masses dans vos discours de …


N Nb :

Ah non, c’est un peu court jeune homme, on pouvait « titrer » bien des choses en somme, en variant le ton, par exemple tenez :

Ironique : Ce Captaingils quel homme charismatique
Caustique : De ces marins si solidaires
En panique : Au secours, on me saborde
Dégoûté : Quand je pense qu’il faut rentrer
Inesthétique : Vous z’auriez pas 100 balles

Ou encore

Exhatique : Une avalanche d’encouragements
Poétique : Dire qu’on dit la mer cruelle
Pratique : Ordinateur à vendre
Cinématografic : Silence on coule ou Coule en silence (au choix)
Humoristique : Au fait, t’as pas oublié ta bouée ?

Ou même

Philosophique : Vive la dernière des libertés … De naviguer en paix


N.N. Nb :

Il me faut désormais rentrer en France, en navigant
Pour aller gagner du (Majuscule) Bon Argent
Merci encore une fois à tous pour ces encouragements
Si réconfortants
Paix sur vous, sur Terre et surtout à ses éléments
Je vous aime tous !

Et ma mère la première …


N.N.N. Nb :

De l’importance de ces débats...

Hey Gilles, à part tout ça, qu’est ce que tu fais
De cette plaie infectée, suintante, odorante et mouchetée
Tu sais sur la jambe de ce petit bout d’homme à peine né
Cette plaie que tu as fuie hier, et dont tu as encore rêvé
De cette jeune maman noire que tu n’as pas voulu voir,
Dont tu as juste croisé le regard empli d’espoir
Qui suppliait, sans oser te forcer, toubab, de les aider !
Au nom de l’éducation que tu as reçu, qu’on t’as donné
Au nom de ces médicaments, pourrissants dans ton tiroir, enfermés
Que tu as l’inconsciente chance de posséder à satiété
On ne te demandait qu’un peu de temps et de Mercryl,
Un comprimé léger et une compresse stérile
Le bateau était mouillé loin, fainéant tu t’es débiné

Où est t’il désormais, ce foutu bébé, survit t’il ?

Il s’agissait d’une vie, un enfant ce n’est pas rien
Après apprenti marin, joueras-tu à l’apprenti médecin ?
Avec le même succès ? Tenter ou laisser crever ?
Je n’ai rien fait, je ne me sentais pas prêt …

Qu’on le pende ! Pour son odieuse lâcheté !

2 commentaires:

shazzan a dit…

Salut Captain

Rock and Roll ton intervention !
Tu sais, il n'y a qu'une petite poignée qui ne te suit pas, je pense sincèrement que la majorité des personnes qui te lisent sont admiratifs, comment ne pas l'être?

Je te souhaite tout le bonheur du monde et que ton aventure ne s'échoue pas en si bon chemin, le pire est passé... et j'aimerais connaitre la suite.

Amicalement, Pascal


Ps: pour mettre un commentaire c'est un peu la galère !

Gwendal Denis a dit…

Ah les cons !