11.7.08

Agnès du ponton 4

Jeudi 12 Juin 2008. La Rochelle (46°08 N – 01.14W)
Voilà près d’un an que je n’ai tenté d’étoffer un peu ce blog, dire que je m’étais promis qu’il serait le carnet de bord de mon aventure dans le « monde de la marine » … Le 12 Juillet 2008 cela fera exactement un an et demi que j’ai acheté ce bateau, 18 mois de chantier ! Pugnacité ?

Mutisme, pardon les copains ... Mutisme, il y a une raison à ça !
J’ai vraiment du mal à écrire quand je ne suis pas bien dans ma peau, les idées sortent sans sens et sans suite, des phrases aveuglées par la colère du présent, le dégoût d‘être, des mots qui me dérangent une fois la douleur passée. La triste histoire « amoureuse » qu’il a « fallu » que je vive et que je vais tenter de décrire ici m’a vraiment « fait du mal ». Un an plus tard je vais un peu mieux, mais cette histoire me « travaille l’âme » toujours, profondément, quotidiennement.
J’espère que « d’en parler », de l’écrire pourra m’aider à évacuer certaines … toxines mentales ?? Je voudrais crever l’abcès.
«Ce n'est pas pour devenir écrivain qu'on écrit. C'est pour rejoindre en silence cet amour qui manque à tout amour.»
Ensuite, je vous promets de vous raconter les tas de choses positives, instructives et rigolotes que j’ai pu vivre ici.
A mes éventuels lecteurs, « Zappez » ce « chapitre » si vous n‘êtes pas amateurs de romans à l‘eau de rose. Je sais par avance qu’il va vite devenir pathétique et nauséabond (odeur de moule pas fraîche garanti …).

Agnès du ponton 4 …
La petite voleuse de ponton
C’était le mois de mai 2007, je me sentais un peu le « patron » du ponton 4 au port de plaisance des Minimes à la Rochelle, en Charente Maritime, région Poitou Charente. C’est le coin où je suis né, où je n’avais jamais vécu ... Un peu dépaysé, je quittais juste le confort de mon petit F2 parisien dans lequel je venais de passer 10 ans de ma vie. J’habitais là depuis 5 mois, sur le bateau que je venais tout juste d‘acquérir, mon rêve de gosse enfin sous mes pieds… J’y avais passé l’hiver à gratter, à poncer, à nettoyer, à tenter de comprendre les finesses (et contraintes) de mon joli joujou tout d’acajou.
J’avais vécu ces 5 mois seul, drôlement seul même, après 10 années de trépidante vie parisienne (hum hum)… Je crois bien que j’étais « beau » à ce moment là, en Mai 2007, enfin que je me sentais beau ! J’avais « la gouache », la forme, le sourire, la confiance dans mon choix, la foi dans mon projet de larguer incessamment les amarres pour naviguer à travers le monde …
Agnès est donc apparue un jour, comme ça, en ce joli mois de Mai 2007, comme une petite fleur sur mon ponton, après ce vachement long hiver ... Lors de notre première rencontre, je me souviens, elle tenait en main une grande canette de bière, une « 1664 » ma marque d’addiction ... Ce petit truc là m’avait fait craqué tout de suite ! Elle venait pour négocier la location d’un petit voilier amarré juste en face du mien (sur le ponton 4, si vous me suivez …), pour l’habiter. L’affaire a été rondement menée. Qu’est ce qu’elle était bienvenue !!
Elle était mignonne comme tout, pas trop jeune, pas trop vieille, pas trop grande, pas trop intelligente, pas maman, pas maquée, pas trop jolie non plus, mais foutrement bien foutue quand même … Bref …
Elle était photographe, vraiment photographe, de ceux qui se font payer quand ils appuient sur le petit bouton. Une artiste quoi, craquante à croquer … Elle riait de mes pauvres blagues, elle avait les yeux qui disaient « tu m’plais », elle avait l’air gentille (mais ça c’était « l’air » seulement - impitoyable petite hyène …).
Nous nous sommes vite aimés, enfin je veux dire aimés physiquement, faut pas confondre avec l’autre amour, euh … infini (peut être trop vite aimés)... Petite sœur de mes nuits, de ces quelques rares nuits (mais si précieuses en l’espace d’une vie), douceur de peau, parfum de femme ... Ces nuits ont été douces, pas particulièrement torrides, mais douces ... Ah oui, nous nous sommes aimés sans nous protéger, à l’ancienne ! Parce qu’elle le demandait, prétextant n’avoir pas « couché » d’homme depuis tellement longtemps et moi c’était pareil (au niveau des femmes je veux dire)… Ça m’avait paru « propre » sur le moment (c’est une expression du coin) ce truc, d’abstinence et de confiance (Sortez couverts !!!) …

Ça n’a pas duré. Ça n’a pas « collé », pour elle… Elle s’est débinée avec toute la vulgarité du monde, mais d’une force !!! Alors j’ai eu mal, et puis ça s’est infecté. Comment dire ?
Il a fallu que je quitte le ponton 4 et la Rochelle. Agnès est resté là bas, toute engorgée de sa suffisance et de sa méchanceté (et du sperme d‘un autre). Après ça, c’est elle qui est devenue la patronne du ponton 4.



Samedi 14 Juin 2008. La Rochelle (46°08 N – 01.14W)

Agnès du ponton 4
« Nymphomane sans état d’âme »

Euh … La séparation, … Est survenue rapidement, en deux temps, en deux fois, en quelques jours.
Nous nous sommes « aimés » la première fois à Paris. J’avais réussi par miracle à l’extirper de son environnement. Dès notre retour à la Rochelle, elle me « fous dehors » une première fois comme un malpropre sans trois mots d‘explication. J’aurais dû comprendre à ce moment là quel genre de fille elle était, quel genre de relation elle cherchait, le p’tit coup pour l’hygiène …
Proximité oblige, nous étions voisins, nous continuions à nous voir « amicalement », rien de trop malsain entre nous à ce moment là. J’aurais dû en rester là !
Après une dizaine de jours de rupture, elle me « convoque » sur son bateau. Elle a de nouveau ses yeux « à plaire », ses yeux de coquine « qu’en veux bien de ma queue ». Elle se prétend « la plus gentille des voisines » (cette phrase me fera hurler, après), elle souhaite qu’on rabiboche... Et moi, comme un benêt sans expérience, je plonge, je rabiboche et pardonne. Ce jour là j’aurais dû la gifler et partir en me marrant de tout mon saoul … J’aurais alors peut être évité cette saleté de pugilat qu’est devenu notre relation…
A ce moment du « récit » nous « aimions » depuis : 15 jours.

Nous « baisons » ensemble encore quelques jours … Mais je crois que quelque chose est déjà cassé … Le sexe n’a rien d’exceptionnel, sans passion, sans folies et sans confort - ce n’est pas si facile de faire des galipettes dans la bannette d’un petit voilier … Et quand elle m’ouvre des voies sensuelles un peu plus originales (putain de douches des minimes) je me débine pour je ne sais quelle raison. Déjà je ne l’excite plus !
On ne peut pas dire qu’un quelconque « jeu amoureux » ne se soit jamais installé entre nous. Elle refusait que je la tienne au bras dans la rue. A chaque soirée « avec d’autres » elle s’installait à l’autre bout de la pièce. Déjà elle me fuyait ... J’ouvrais ma grande gueule de parisien qui, en fait, n‘y connaissait rien aux « choses de la mer ». Déjà je lui faisais honte … Je ne fais pas assez attention à elle, je crois, je ne sais pas, je ne sais plus …
Durant notre première séparation, je m’étais associé pour le bateau avec un gars, Michel, un « charpentier de marine » de métier, une aubaine pour moi ... J’avais peut être trouvé un équipier compétent et disponible. Il s’est installé sur mon bateau à une vitesse incroyable, en coupant tous les ponts derrière lui. A ce moment du chantier j’avais terriblement besoin de quelqu’un « qui s’y connaisse » en bateaux, au travail du bois et en gestion de chantier. Il s’était proposé pour m‘aider à rendre le bateau navigant contre sa participation à la croisière à venir… C’était le deal ! Ce n’est pas ce qui c’est passé ! Mais ça c’est une autre histoire (un autre ratage) que je vous raconterais plus tard, peut être …
Mais revenons-en à la petite salope du ponton 4. Et à mon « mea culpa »…
Je me souviens du visage décomposé d’Agnès le jour où elle a appris cette association avec Michel … En fait ce n’est pas vraiment moi qui l’intéressait dans notre liaison, mais mon joli bateau ... Sans ces trois planches de bois (pardon mon « Atao ») je n’étais rien pour elle. Deux ou trois jours plus tard je passais « à la trappe ». (Peut être est-ce l’une des raisons?)

Séparation : l’excuse pour le faire, les mots pour le dire … Un soir, de retour d’une presque agréable soirée, au moment de monter à son bord, elle devient odieuse en quelques mots, une colère à propos de la présence de mon chien à son bord ... Je tente de la calmer, elle devient acide. Je gueule un peu pour le principe et rentre me coucher chez moi sans comprendre. Le lendemain c’est encore pire, elle a du prendre la décision de me quitter pendant la nuit.
Je me souviens d’une brève explication « de rupture » qui n’a pas duré plus de dix minutes, son regard torve, sa bouche tordue d’un sale sourire … Puis les mots assassins qui me suivront des nuits entières. « Pauvre type immature ! », « Mon pauvre garçon t’es tellement en demande ! », « J’ai fais tellement de milliards de fois l’amour que toi à comparer » … Et puis cet espèce de mépris dans ses yeux !
La messe est donc dite en quelques mots cruels et cyniques; me voilà défini comme un pauvre type à moitié impuissant du genre collant; un genre de petit costard taillé sur mesure qui me colle à la peau en permanence depuis bientôt 10 mois. Me voilà fumé, calciné, jugé par cette pauvre petite pisseuse de berrichonne prétentieuse de mes couilles. Colère qui monte … Il y a eu d’autres mots indécents et inutilement cruels, mais pourquoi s’étendre …
Juste parler de « sa sortie », de ses trente dernières secondes « à mon bord »: Une fois qu’elle a eu fini de vider son fiel, elle me demande de fermer les yeux. J’obtempère croyant à un étrange revirement, espérant je ne sais quoi, un baiser peut être, pour atténuer l’impitoyable froideur mots ! Elle me croise doucement les bras et y pose un à un mes petits objets de déco : mon petit bouddha de l’himachal Pradesh, mon varan de komodo, ma statuette malgache, mon œuf d’Indonésie; mes petits trucs à moi, les rescapés de mon appart‘ parisien…
Le temps que je rouvre les yeux je la vois s’enfuir du bateau avec un petit rire léger, moqueur, insouciant … Je rêverais de ce rire indifférent jusqu’à la fin de ma vie, je crois, peut être, qui sais ?
Je suis resté comme un couillon pendant près de dix minutes, à frissonner, avec mes pauvres colifichets coincés entre mes bras trop maigres (et la chanson de Brel en tête, peut être déjà, « Au suivant, au suivant » …).
Je n’étais pas amoureux de cette fille, je crois …¨Pourtant, dès ce moment là, je ne suis plus le « Captaingils » du mois de Mai 2007 qui avait la pèche, la gouache … Je me sens sale, sali par son refus de m’aimer. Et la vexation, la colère … Ce serait pas normal ?
A ce moment du « récit » nous « aimions » depuis : 40 jours.

Il ne faut jamais « sortir » la voisine d’en face de chez soi, oh bon dieu non !!! (Et la radio de hurler à longueur de temps « J’ai toujours préféré aux voisins mes voisines »). Je me souviens de l’affreux grincement du capot de son bateau, c’est si léger et sonore une paroi de bateau, même tout en bon bois d’acajou. Chaque fois qu’elle rentrait de ses folles libations rochelaises, je me réveillais. Elle le faisait grincer sciemment j’en suis bien certain, la petite garce. Parfois le matin elle partait à l’aube et « grouinggggggg » cet horrible petit grincement de capot de roof me donnait l’envie de gerber pour la journée.
Nous nous croisions chaque jour, le sourire crispé, avec rien à se dire. Enfin, pardon si, à priori, elle, rien ne la dérangeait à ce pauvre niveau là, tout était normal, réglé … On avait baisé, on ne baisait plus et puis voilà. Nous restions voisins, « c’était cool fun free ». C’est comme ça qu’elle voyait la vie, c’est comme ça qu’il fallait que moi je la vive, pas vraiment le choix. Innocence, ça a l’air si léger de savoir vivre sans âme, sans état d‘âme !!!
Alors de temps en temps ma brave Agnès de voisine venait me demander : « Gilles, tu peux me prêter ta voiture », « Gilles tu peux me prêter ton vélo », « Gilles, j’ai un super copain qui vient d’arriver, tu ne pourrais pas me filer quelques feuilles pour rouler un petit pétard, histoire de nous détendre … ».

Mais quand le lendemain matin j’ai vu ledit copain sortir sa gueule enfarinée du petit bateau d’en face où quelques jours plus tôt je passais des heures si douces je me suis pris comme un énorme coup de pied dans les couilles ultra douloureux. « Au suivant, au suivant » - « Je n’ai rien à te justifier !!! » fut sa seule réponse quand je lui dis que « merde, c’est pas propre ». Point barre ! Et vive la liberté de baiser ! Elle laissera tout de même courir le bruit, par potes interposés, que rien ne s’était passé entre eux, juste dodo copains… Style !! Je fais semblant d’y croire. En fait j’avais désespérément besoin d’y croire … C’était déjà foutrement odieux à vivre comme situation !
A ce moment du « récit » nous « aimions » depuis : 50 jours.

Nous ne passions plus de soirées, plus de journées ensemble même en « copains », j’en étais incapable … Mon vieil ennemi, le poulpe narcisse, que j’avais réussi à endormir quelque part dans le fond de mon âme depuis quelques années, à force de le sevrer (de me sevrer) d’amour (et donc de séparations), s’est réveillé toutes griffes dehors (je sais c’est louche un poulpe avec des griffes), il a plongé vers mes entrailles, ma tripaille, en vieux gourmand habitué des lieux, et il a commencé à me sucer de l’intérieur toute ma joie de vivre, toute ma confiance en moi, ma virilité, ma motivation pour mon projet, mon amour des autres, mes jours, mes nuits ... Bref … (Cette phrase est trop longue, je sais, mais vous savez peut être comme ils sont longs ces moments là).
L’histoire n’est pas finie désolé.

Un soir sur mon bateau, il y a « plein de gens ». Un moment je sors prendre l‘air, Agnès est là, à laver sa vaisselle avec énervement sur le bord du ponton. Je lui propose la paix, de venir partager le moment, ces gens sont ses amis aussi, surtout … Et que tout ça c’est pas bien ! Elle me jette trois conneries à la face, que je la dégoûte, que nous ne ferons plus jamais l’amour... Je craque et lui demande méchamment de ne plus jamais m’adresser la parole … Je vais me coucher, je la hais …


Le lendemain matin elle m’appelle de loin et me demande une nouvelle connerie de voisinage, avec sa petite voix nasillarde (ah oui, parce quAgnès possède une horrible petite voix nasillarde horripilante): « Je peux t‘emprunter ton vélo ». Je ruminais depuis le matin. Je craque, je sors comme un fou de mon cockpit, je lui hurle dessus je ne sais quelles conneries sur son indifférence, son égoïsme, sa méchanceté, sur son sourire tout tordu reflet de son âme … Je suis vraiment en colère, j’ai déjà tellement mal. Elle m’injurie avec délice, et tend la joue pour que je la claque, par provocation la maligne … J’arrive à me retenir! Pourquoi ne l‘ai-je pas fait? Aurais-je moins souffert après?
Je me souviens, au milieu de ce sale déballage de frustrations sur le ponton 4, Agnès s’approche de mon bateau, le regarde d’un air tendre et désolé et lui dit, à lui : « Mon pauvre Atao, dire qu’il va falloir désormais que tu vives avec ça ! ». Qu’Est-ce qu’elle voulait dire ? C’est quoi « ça » ? Et puis c’est devenu tellement vrai ! Quel sort m’a-t-elle jeté?


Dimanche 22 Juin 2008. La Rochelle (46°08 N – 01.14W)

Agnès du ponton 4
Folle de sexe, affolée de la culotte …

Je viens de me relire, encore cette envie de tout effacer et de me taire. Honte de ma folie, dégoût de ma douleur. Pourquoi avoir si mal après un an ? Pourquoi a-t-il fallu que je paie si cher ces quelques nuits de tendresse ? Je suis dingue … La tripe en vrac, les doigts gluants de savoir qu’il faut que je continue à écrire là-dessus … C’est très « physique » une douleur amoureuse …

Bon …
Nous ne nous parlions plus. Je la haïssais (ce que c‘est douloureux de haïr quelqu‘un !).
Ah oui, dans le même temps j‘apprends que je suis papa, de quelqu’une autre, d’un môme, un garçon, qui aurait déjà 10 ans. Je tombe des nues. La maman a retrouvé mes coordonnées je ne sais comment, je suis difficilement joignable en ce moment. Elle vient de se séparer de l’homme avec lequel elle vivait depuis 10 ans. Le môme a toujours cru que cet homme était son père. Elle m’envoie des photos du môme et prétend soudainement que je suis le papa. Mais qu’Est-ce qu’elle veut ? Que pourrais-je donc faire de positif pour ce môme? C’est dégueulasse, pour moi, pour lui, 10 ans plus tard … Parlez moi de la duplicité des femmes ….

Il pleuvait tout le temps. Sur mon bateau, je me barricadais derrière de grossières bâches pour, soit disant, des raisons de chantier. Je ne voulais pas la voir. Je ne voulais pas savoir ce qui fatalement allait arriver.
Et « crouic crouic » son capot couinait. Ca durait… J’avais mal !
« Casseur », un des copains d’Agnès (j’y reviendrais peut être) me disait de la rendre cocu, d’amener d’autres filles, pour la faire « hiéche ». C’est pas si facile. Ce binz là a duré presque deux mois!

Puis, un matin, la gueule de fouine du « suivant » est apparue de derrière le capot couinant.
Elle avait les yeux de l’amour repu.
Il m’a dit, en faisant la vaisselle au robinet du ponton 4: « Alors ça fait mal ? ».
J’ai eu comme envie de mourir.
A ce moment du « récit » nous « aimions » depuis : 80 jours.

Ce matin là, je marchais sur le port. Je n’y comprenais plus rien. Quelle attitude prendre? Un CRS m’arrête: « votre chien marche en liberté sur la plage, veuillez me suivre». 190 € !!!
Je rentre sur mon bateau, ils sont toujours là, juste en face de mon bateau, à prendre le soleil, décontractés du gland, repus de sexe … Je vais les voir. « L’explication » est pathétique, deux regards cachés derrière des lunettes noires, sourires complices, impitoyables, cyniques, amoureux … Je crois que je suis bien laid, à c’t’heure là, aux yeux de tous …

De ce jour là, je commence à m’enfoncer, à manquer d’air, à ne plus dormir. Je me sens si sale d‘avoir cru aimer, ou cru pouvoir être aimé, ou encore je ne sais pas ... Humilié ? La baise c’est la petite mort. C’est dans ce genre de situation que tu comprends le vrai sens de ce genre de pauvre phrase laconique.

Il a fallu qu’ils m’imposent ça une seconde nuit. Je leur avais dit que je partais le lendemain. Je leur proposais même de leur payer l’hôtel, pour ne pas avoir à subir ça ! Putain que cette seconde nuit a été longue, odieuse !!! Vous croyez que ça l’excitait de « baiser » en sachant que je me tordais la tripe à cinq mètres d’eux ? Comment est-il possible de faire ça à quelqu‘un, c’est ??? Ayeuuuuu, putain !!! Et ce serait moi qui suis fou? Fallait t’il que je tende l’oreille ? J’ai failli m’étouffer de haine, de vrai, sous mon oreiller …

Il me faudra deux jours pour rendre le bateau navigant, en vomissant toutes les 5 minutes. Le pont tout encombré du bourrier (autre expression locale) de mon chantier en cours, la queue brulante entre les jambes, j’ai fui le ponton 4, j’ai abandonné officiellement ma place 131, j‘ai quitté la Rochelle, j’ai gardé l’envie de vomir, longtemps, longtemps … Quel monumentale coup de pied au cul !

Voilà, c’est tout, c’est dit !!! Et alors ? J’ai encore odieusement mal ! Qui que ça intéresse ? Souffrir de l’acte volontaire de quelqu’un de te faire du mal, c’est d’un commun … Vengeance ?
Hey tu sais Gilles, en fait il n’y a rien de méchant dans tout ça, ils s’aimaient, c‘est tout … C’est juste, peut être cette une profonde indifférence pour tout ce qui te concerne …
Déchirure d’âme. Je me hais et je ne sais pas pourquoi. Il ne m’a pas fallu trois mois pour « tomber » dans cet état conscient là ! « Ca ne prévient pas ça arrive, ça vient de loin, ça se promène de rives en rives, de rives en coins … »

Quatre heures de navigation plus loin, je me retrouve dans le canal, à Marans. Dépression ? Ne me demandez pas de quoi j’ai mal, oppression, détresse, faire semblant d’être … Défonce de travail manuel, défonce tout court. Pauvre Michel, quel piètre compagnon que ce pauvre Captaingils !
Je passerais l’hiver 2008, à Marans, à tenter de me reconstruire, à retaper mon vieux bateau. J’y aimerais les couleurs … Et les copains du port, le calme des canaux, les écluses, la pèche, les fleurs … 9 mois plus tard je croyais être assez fort pour revenir à la Rochelle ….


Mercredi 25 Juin 2008. La Rochelle (46°08 N – 01.14W)

Agnès du ponton 4
Aujourd’hui

Allez je vais tenter d’en finir. Pas certain que ça fasse tant de bien que ça, d’écrire …

Je suis resté 9 mois à Marans. Septembre, Octobre, Novembre 07 en enfer, insomnies, murges, chiasses… Comment décrire une douleur en boucle, l’omniprésence d’une pensée acide, malfaisante?
Il y a eu le travail du bois, joli cadre pour un apprentissage (galerie photos à suivre, pour se détendre …). Michel fini par craquer de voir ma triste gueule il se barre, avec ma voiture ... A vivre seul, en ayant fait le vide de tout ce qui La concernait, n’ayant plus aucun interlocuteur La connaissant, j’arrive peu à peu à L’oublier …

Fin Mai 2008, une fois le bateau retapé, je me sens mieux. Des tas de nouveaux copains, d’autres personnes que j’aime et qui m’aiment, enfin je crois... Il me faut partir du canal, me rapprocher de la mer, enfin !

Je « monte » rapidement un dossier d’agrément pour tenter d’intégrer la petite flottille des « Yacht Classiques » du musée maritime de la Rochelle. Miracle ils acceptent mon « Atao » (prononcer « Âtaaaaaoô » …). Nous voilà donc soudainement admis dans le bassin à flot du musée maritime de la Rochelle, au milieu des « plus beaux bateaux du monde«. Concrètement ça représente 50% de réduction sur les tarifs du port des Minimes, un anneau au loyer mensuel de 100 € (pas cher pour un appart central La Rochelle). Et surtout tu ne payes pas l’anneau si le bateau part en vadrouille plus d’un mois … Bref le port d’attache idéal pour moi, pour l’Atao, au « retour » (si retour il y a !!!) ...

Ici pour finaliser la préparation du bateau l’emplacement est idéal : centre ville, à coté de tous les shipchandlers (marchands de trucs de marins: accastillage, plomberie, électronique, électricité, équipements de survie …). Pratiquement, il ne me reste « que » quelques détails à régler : moteur, régulateur d’allure, pilote automatique, annexe, une batterie (je n'ai plus d'argent !!!), l’avitaillement. Et puis ma tuberculose, les Assedic, les impôts, mon mal de vivre, mes problèmes avec l’alcool (non je rigole …).

A Marans j’avais l’impression d’être le plus beau (des bateaux), ici nous sommes complètement déclassés, petite leçon d‘humilité... Les « canotes » basés ici sont incroyables, chargés d‘histoire. Le Joshua (le bateau de Bernard Moitessier) est désormais mon voisin officiel. Il y a Viola, Petite Lande, Azaguié, Tête en bois, Maica, Marguerite et tant d‘autres (on se croirait au tiercé)… Et les plans Fife ne sont pas encore là (Pen Duik, for example …) ! Dire qu’il va falloir régater « contre » ces bateaux là, avec mes maigres moyens et mes voiles d’origine ! Régater, c’est une obligation du musée maritime dans le cadre de la « mise en valeur du patrimoine maritime vivant », contre l‘emplacement « à pas cher ». On a connu plus contraignant comme obligation … Ce pourrait être génial, si …

Le problème c’est que je n’aime plus du tout la Rochelle.
A chaque coin de rue j’ai le sentiment que je vais « tomber » sur Agnès et sa sordide suffisance, son intolérable indifférence. Peur de mes réactions si cette rencontre arrive! J’en rêve souvent de cette rencontre. Toujours, elle a un filet de sperme qui lui coule des lèvres, et ce n‘est pas le mien … La confrontation est inévitable, c’est tout petit la Rochelle. Est-ce pour elle que je reste ici ? Pour la confrontation ? Pour Agnès ? Est-ce que tu aurais encore cette sordide gounzesse dans la peau mon pauvre Gilles ? Après toute cette horreur offerte ?

Agnès travaille pour le journal local (au diable l‘anonymat, enfin son anonymat). Chaque jour depuis 10 mois je ne peux m‘empêcher de chercher le nom du photographe en bas de chaque photo, étrange rituel de ma folie.
Ce matin même, Elle a « fait la une » de couverture du journal en question avec le « Tara », un bateau que je qualifierai de « Polaire », dont la présence est en ce moment « l’évènement » de la Rochelle (dans le cadre de « sea on the dock of the city »). Il est amarré à 10 mètres de l’Atao. Pour prendre ce cliché elle est forcément passé à 2 mètres de moi, quelle négligeable importance ... Je ne l’ai pas revue depuis 9 mois, je ne me suis jamais permis de retourner sur le ponton 4, et ce malgré l’omniprésence de ma « putain de prise de tête ». Elle est au courant de ma douleur, en province, de bourg en bourg, ça jaze fort …Et elle, elle passe juste là, sans gêne … Ce grand vide dans ma tête … Elle ne fait que son travail, c’est normal … Depuis, involontairement, je ne cesse de regarder le ponton, pour voir si elle passe de nouveau. Elle vient de me pourrir la place. J’ai mal de nouveau, mal de la savoir là !! Provocation ! Je ne crois plus à son innocence.

Cet hiver, alors que j’avais encore le bide bien acide de jalousie, « Casseur », un des potes d’Agnès s’est targué « de l’avoir baisée » (lui aussi, encore un !!), que ce n’était vraiment pas un coup extraordinaire, alors pourquoi souffrir autant ? Un bon poto d’Agnès, ce mecton là ! Je hais ce mec et ses yeux dégoulinants, je ne voulais plus le voir. Depuis, de retour à la Rochelle, les copains d’Agnès ne m’adressent plus la parole, ou baissent les yeux et me fuient. Qu’Est-ce qu’elle a bien pu leur raconter ? Je hais la vie de province et ses racontars. Je suis parti quand elle a rendu le jeu insoutenable et vulgaire, quitte à y perdre ma place de port. L’horreur c’est elle qui me l’a imposé.
Un homme qui fait ça à une femme c’est un salopard de macho vicelard … Une femme qui fait ça c’est … Une simple libertine. Les gens trouvent ça normal ! Même pas le droit d’avoir mal sinon t’es qu’une pauvre tafiole. Je hais l’amour !

Toujours à propos d’Agnès. Je surfais sur le web, tentant de mieux comprendre « l’univers » du « Yacht club classique », des amis du musée, du planning des régates … Un lien vers « Mativi » chaine télé locale diffusée sur le web, concernant un film sur les régates classiques … Je visionne le film, sympa ! Je « surfe » un peu sur le site « Mativi », rigolo comme concept, en quelques minutes j’ai visualisé des reportages très sympa sur l’extension du port des Minimes, l’organisation du grand pavois ou celle des Francofolies, portraits de quelques grands navigateurs contemporains … Très régionale et ergonomique, « j’adôre » le concept de « Mativi » … A un moment, je ne sais comment, je tombe sur un film chiant au possible sur le Père Noël du marché de Noel de la place de la mairie de la Rochelle, à la Noel donc … Que des conneries pendant deux minutes, interview d’un père noël qui n’a rien à dire, je ne sais pas pourquoi je regarde ce film. Puis soudain un passage de 20 secondes de la photographe du père Noël, petite voie nasale qui me fait frissonner, c’est Elle … Elle lit une carte d’un môme au père noël : « Donne-moi des princesses et des belles au bois dormant … »… Coup au cœur. Ben oui c’est une télé locale ! Je ferme le binz, je vais fumer une clope. Je reviens à l’ordi, me reconnecte sur « Mativi » et recherche de nouveau ce film, pour voir encore ... Impossible de le trouver, quelle que soit la requête ! Au bout d’une demie heure je remets enfin la main dessus … Par quel étrange miracle (ou poisse plutôt) suis-je « tombé » justement sur ce film ? Il n’était archivé nulle part. Quelle petite voix odieuse ! Quelle gueule bouffie d’orgueil ! Et ce « texte » tout flou sur les princesses … Et maintenant de l’autre bout du monde je pourrais toujours me passer ce petit morceau d’Agnès en boucle, et merdeuuuuuuu !!!!

J’ai reçu à bord d’ancien voisins du ponton 4, des voisins « d‘avant Agnès », que j’avais bien embêté avec mes travaux, que j’aime bien … Ils me disent nonchalamment qu’Agnès vit avec Bertrand, qu’il a un bon boulot et une jolie maison à Dolus ... Merci pour cette nouvelle douleur, je n’avais qu’à pas les inviter ! Bertrand et Agnès sont dans un bateau… Ils ont construit leur relation sur la tombe de mon amour fétide. C’est propre ça !

Quel horrible vaccin d’amour, quelle odieuse bonne femme… Je voudrais le hurler à la face du monde. Le fait d’écrire ce texte, ce retour à la Rochelle, le passage sur mon ponton de « l’innocente » me replongent dans mon délire … Je bois trop de nouveau, je m’adapte mal ici, ou alors je suis fou … Dès que je sors le soir, je bois, je m’embrouille le monde, je me suis fait viré d’un concert, d’une boite … L’infâme Gilles des grands jours est de retour. Je ne comprends pas cette douleur, normalement cette toute petite histoire de sexe n’aurait jamais dû me faire tant de mal.

Et non non, à tous les conseilleurs de mes fesses à la pensée simpliste, je n’ai pas envie de baiser une autre nénette pour oublier ce coup là, ce n’est pas comme ça que je « marche » ...

Putain Gilles, oublie cette pauvre petite crétine sans âme. T’es le propriétaire d’un voilier d’exception et opérationnel. Prend ta barre et casse-toi !!! Le monde est à toi !

De nos amours ne resteront que des cendres, et une étrange odeur de poubelle



Samedi 28 Juin 2008. La Rochelle (46°08 N – 01.14W)

Au secours, je deviens vraiment dingue … Hier , à 4h00 du matin je me suis « réveillé à moitié saoul » titubant au bout du ponton 4, juste devant l’étrave du bateau d’Agnès. Sa nouvelle voiture « double haine 17 » était garée là bas. Elle dormait là pour sûr, à 3 mètres de moi, peut être accompagnée … Je ne pense pas l’avoir réveillée, je crois n'avoir croisé personne. Qu’Est-ce que je foutais là ? Honte sur moi ! Ca c’est vraiment un coup à me créer de gros ennuis avec la flicaille, ou à me faire casser la gueule légitimement ... Sûr que ce genre de connerie là ça ne peux rien m’amener de bon, mais rien du tout !!! Pauvre malade de Gilou !!!
Electrochoc, de me retrouver là m’a vraiment choqué !
Qu’Est-ce que je voulais ? Lui faire du mal ? C'est pas mon genre ! La violer ? Piètre vengeance ! Lui parler ? Ou lui pleurer dessus comme pauvre gniard que je suis ? Je n'étais de toute manière en état de ne rien faire, je me suis juste créé l'occasion de me rendre vraiment ridicule ... Vis à vis de moi même je suis ridicule. Elle ne nous a rien laissé, ni passé, ni présent, ni futur ... Rien que l’horreur ! Ne reste de nous que cette putain de bite gigantesque du « suivant » coincée dans le fin fond de mon âme. Qu’elle s’étouffe avec !!!

Il faut impérativement que je quitte la Rochelle. Il faut impérativement que je close ici cet indécent dossier sur Agnès « La plus gentille des voisines ».
C’est pas vrai, Ecrire ça ne fait pas du bien du tout ! Oserais-je jamais publier ce texte sur mon blog (inexistant pour l’heure) ? Cette « histoire » fait malheureusement parti intégrante de l’année écoulée et de mon étrange nouvelle vie de « Capitaine ». Etats d’âme …


Dimanche 06 Juillet 2008. La Rochelle (46°08 N – 01.14W)

Deux jours en mer, en solo, pour la première fois … Bonheur, soulagement, je sais de plus en plus où je vais quand je suis en mer, même si niveau navigation il me reste encore un travail énorme à fournir …
Le pilote automatique est le meilleur ami du marin des temps modernes (avec le GPS aussi, pardon, c‘est clair …). Toujours pas de régulateur d’allure (le pilote automatique mécanique), mais je me rapproche d‘une solution ...
Et grosse voie d’eau à l’avant, une quinzaine de litre par heure, sous le réservoir d’eau douce … Ah ça c’est vrai-je n’avais pas encore vérifié là-dessous !!! Il faut démonter toute la structure des couchettes de la cabine avant, puis déposer le réservoir d’eau (et tous ses tuyaux), pour enfin constater une jolie petite fuite sous une varangue, bien en dessous la ligne de flottaison. Je vais tenter de calfater demain, de l’extérieur, à l’arrache, à marée basse en cale sèche du port des Minimes, en espérant que le bordé concerné ne soit pas complètement pourri (photos à suivre normalement). Une autre aventure du chantier de Captaingils … A chaque sortie sous voile j’ai subis une avarie, et pas toujours des moindres … Celle-ci me serait arrivé au tout début de mon « chantier » (je n’ose encore dire aventure) je n’aurais jamais su le réparer. Aujourd’hui j’ai tout le matériel et à priori le « savoir faire » pour passer outre. Je vais tenter le coup de réparer « par moi même ».
Pas encore parti le Gilles ...


Mercredi 09 Juillet 2008. La Rochelle (46°08 N – 01.14W)

Et voilà, c’est fait, je L’ai vu ….
Tout à l’heure, j’étais au bistro, je buvais une bière, une « 1664 », normal, à 11h30 du mat’ … Je lisais le journal local … Elle est passée ! D’abord en marchant tout droit, en faisant semblant de ne pas m’avoir vu, les yeux dans les cheveux, le dos droit et son joli petit cul en arrière … J’ai fais trainer ma bière.
Elle est repassée 30 minutes après, à trois mètres de moi. Pour sûr, elle savait que j‘étais encore là, ses seins bien en avant, petit tee-shirt blanc contrasté au plein air … Elle sait les contrastes ! J’ai eu envie d’elle ! Je sais pourtant la noirceur de son âme, la sécheresse de son cœur …
Nous nous sommes juste regardés, elle m’a fixé sans sourire. Ca c’est fait très vite, elle avait les yeux bouffis et fatigués ! Pas eu le temps de faire un geste, pas un mot, nous savons bien que c‘est inutile, rien à se dire, elle ne nous a tellement rien laissé … Elle n’a pas l’air heureuse ! Elle vieillira vite maintenant, elle ne plaira bientôt plus à personne !

Je l’ai suivi des yeux jusqu’à loin, jusqu’à la passerelle, une autre passerelle ... Petit pas pressé, petit cul serré, comme une parisienne ! Impatiente de ne rien vivre …

Je voudrais lui dire ???
La mesure de la violence qu'elle ma infligé, juste pour le plaisir et la détente de son petit clitoris : une année de ma vie volée, salie, gachée. Le prix à payer d’avoir voulu l’aimer, un peu …

Je voudrais lui dire ???
Rien Gilles, il n'y a plus rien à dire !

23 Décembre 2008 - La Goméra archipel des Canaries

L´histoire ne finissait pas là, désolé ...
Ce jour là, le jour de cette rencontre, Agnès partait pour "couvrir" la coupe des deux phares. Je calfatais, je naviguais ... Puis un soir, je faisais, avec l´Atao, la bouée bateau d´arrivée pour cette putain de régate, la coupe des deux phares, une soirée dérapante (une autre histoire - merci Roland, j´espère que la soirée auprès de ta blonde fut douce et chaude - au dépend de ma réputation, quelle importance ...).

Ce soir là le président du YCC me présente, tout à fait par hasard, le fameux "journal local" de la veille présentant le reportage d´Agnès sur ce qui c´était passé là bas, il a un petit sourire en coin, d´autres gens sont là à ce moment là, tous ont un sourire en coin ... Tous savent ma douleur et se foutent de ma gueule dans mon dos ... Pas un qui aura les couilles de m´en parler.
Au reveil le lendemain, la flotte des Yachts classique est là ! Et là, je m´en prends plein la gueule ... Injures et quolibets "spontanés" de bords à bords de la part "d´équipages" à qui je n´ai jamais adressé la parole ... Le directeur du YCC m´humilie sciemment, en public, il m´interdit de participer à la parade des bateaux classiques dans le port de la Rochelle de peur de mettre en danger la flotte du YCC, surement ...
Ce n´est pas naturel tout ça, j´apprendrais assez rapidement la "subtile" intervention d´Agnès, je ne sais pas comment, mais elle a reussit à me mettre toute la "si conciviale" communauté du YCC à dos ...
J´encaisse, je me barre du Yacht club Classique, je me fais donc virer pour la seconde fois de la Rochelle par la petite hyène du ponton 4 ... Je devais ce jour là me faire un petit baroud d´essai vers l´île d´Yeu, je décide finalement, à l´arrache, sans avoir même consulté la météo, de commencer mon voyage ... Puis ce sera ce putain de golfe de Gascogne et toute la suite ...

Sur "la route" je rencontre des bateaux en provenance de la Rochelle, sourires de biais en coin (parano?9, il me faudra fuir tous les bateaux qui proviennent de là ...

Phobie chronique, à chaque passage sur le net je regarde ses pauvres et tristes photos des chats et des chiens écrasés de la Rochelle sur le journal local numérique.

Elle vient de faire, sur elle, à propos d´elle, un film sur France 3 Limousin diffusé sur le net bien sûr, un film de trois minutes, de toute façon je ne pense pas qu´il serait possible de faire une emmission plus longue sur la pathétique Agnès... Deux plans, où elle se pavane entre le ponton 4 et le quai du musée maritime, "son" territoire si vaillament gagné à la sueur de sa langue vicelarde, d´où elle m´a chassé à grand coups de vulve gluante, l´innocence victorieuse, ... Sur le film petite participation généreuse du directeur du musée du YCC qui m´a si spontanément humilié en public, le bon copain protecteur...

Ces deux boules de prétentieux orgueil à la commissure des lèvres, cette odieuse voix nasillarde, ces tics lorsqu´elle parle des mensonges de son passé, la peau molle de son cou, ce pauvre babygros marron, mais pourquoi donc m´a t´elle jamais attiré ... Et toujours comme "actualité artistique" son oeuvre morte ressassée sur Lady trix (qu´elle fêtait déjà en boucle de mon temps - il me semble que ça fait des siècles) qui lui fait se prétendre photographe de marine. Pauvre petite crétine narcissique sans talent, fainéante, et prétentieuse ...
Et son bateau qu´elle n´aura jamais le courage de sortir en mer, aventurière de fond du port.

Elle tente de créer un blog où elle a intégré son adresse mail. Masochisme, j´essaie le code d´accès qu´elle m´avait donné pour, à l´époque créer son blog, un autre blog ... Horreur ça marche, je la hais, je deviens donc désormais un pauvre voyeur, une porte ouverte pour je ne sais quelle vengeance à la con ... Envie d´expliquer à tous ces gens qui la fréquente le vrai visage d´Agnès, de lui pourrir la vie un peu à mon tour en envoyant en son nom des voeux à la con ou tout simplement de lui interdir láccès à sa boite mail en changeant son code ... Petit coup de pute gratuit, mesquine petite vengeance, me sentirais je mieux après ??? Je lui envoie un mail à la con pour lui dire de changer son code. J´ai mal au cul, comment dire ???

D´en souffrir autant me dégoute de moi même, elle fait parti de mon voyage solitaire, je me surprends à me murmurer de faux dialogues virtuels avec elle, en boucle. Je ne compte plus les nuits d´insomnie avec son mépris dans le ventre ... Je ne cesse de me répeter la chance d’être là, à sillonner le monde par mes propres moyens, avec tout le confort et cette liberté, de réaliser ce rêve de gosse …
De cette petite histoire amoureuse certains en serait sorti le regard fier, la batave haute … Considérant cette petite aventure sexuelle comme une victoire sur la vie, une simple et jolie rencontre de plus, une chance de douceur dans la grande tourmente de la vie …
Rien n’y fait, folie, obsession, pourquoi cette douleur, pourquoi faut il que je me rende malheureux!! Pourquoi ai-je jamais croisé son chemin ?
Chronique d’une haine ordinaire … J´aurais voulu ne jamais la rencontrer

Con plainte au con
Ou Nikondoncnikone

Con texte, con venu, con pensé, con s’humait,
Con promis, con senti, con quête, con queue,
Con tact, con tenu, con pris, con cul binait,
Con s’t’tatait, con testait, con parait,
Con vexe, con verge, con vole,
Con pensait, con tournait, con pilait,
Con binait, con cul rance,
Con cession, con pulsion, con somation,
Con position, con traction, con torsion,
Con passion, con fusion, con sidération,
Con damnation,
Con passé, con vaincu, con battu, con pâtit,
Con primons, con doléances



Un des sens de l’indécence

Humiliants mots dits, écrits, aigris, médisance
Maudits maux dits moisis mais voici en substance
Se vomir en silence, permanence de l’impuissance
Avec en référence la rémanence d’une rance romance

Pour quelques maigres baisers volés, bâclés sans diligence
D’un sale amour mal accompli, sans vraie ré jouissance
En référence l’intransigeance de cette consciente violence
Et l’existence à vivre, gorgée de cette envie vengeance

En première heure ce rire violeur, moqueur, castrateur,
Indifférente révérence sous une apparence d’innocence
Et cache donc ce cœur fou de douleur sinistre rimailleur
La gazelle en l’occurrence a certaines sordides exigences

Carence de sens, sensualité à outrance, sexualité en offense,
De tienne elle devient hyène, chienne, païenne,
De je t’aime surgi la haine soudaine, puis quotidienne,
Le suivant, sans complexe et complice, sera vite mis en scène,

Sous tes yeux elle se déchaîne, sans clémence ni licence
Cadence dense tendance décadence, mais quelle indifférence !
En substance sexe, salive, sperme, semence en abondance.
A 5 mètres de mon âme en audience, ça suffit, turbulences

Deux amants sans complaisance, connivence de malveillance,
Piétinent là ton existence, en conscience, bien en évidence.
Quatre reins dansent balancent tout d’arrogance, d’insouciance
Quatrains sans élégance ou poésie de ma folie en sont l’essence

Simple doléance, malséante jactance, triviale truculence,
Obscurément cette scène obscène m’obsède, et à l’évidence
J’observe depuis une absolue, absurde et obtuse abstinence
Abcès abstrait, abscons obsèques d’une obséquieuse absence,

Et me hantent et me poursuivent ces odieux cauchemars
De cette vile vulve baveuse, cet avide vagin vachard,
Déchéance, défaillance, recrudescence de ma démence,
L’un des sens de l’indécence c’est pour l’autre la violence.


Ces nuits d’insomnie …

Elle prétendra que, non, non, il n’y avait pas malveillance,
Juste pas de chance un simple concours de circonstance
Pour cause une fâcheuse proximité de résidence
Certes, défaillance d’élégance mais quelle importance

Quand on n’aime plus, peu importe que l’on blesse
D’ailleurs elle ne t’aimait pas pour cause de faiblesses
Et puis, là, il y avait urgence pour la bougresse
c’était de s’taper, enfin, une bonne ivresse de fesse

Je n’ai jamais vraiment été expert,
En ces choses d’amour, d’amants et d’amitié,
Mais là j’avoue cette fois j’y perds
Le goût d’aimer, le moral et la santé
Je resterais donc marin solitaire
Et tant pis pour ma sobriété
Mais comprenez que je m’ désespère,
Devant autant de lubricité

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Ton histoire me touche énormément. Moi-même, je CREVE d'amour pour un mec depuis le permier jour où je l'ai rencontré. On ne se comprend pas. Il ne voit pas qui je suis vraiment derrière cette foutue carapace. Il ne sait pas ce que les hommes ont été capables de me faire et les séquelles que cela engendré chez moi. Mon comportement avec la gente masculine découle de toute cette merde, je suis une femme qui n'aime pas LES hommes. Je refuse d'être encore une fois la victime de l'un d'entre eux.

Lui, c'est différent. Je l'ai reconnu. Je l'ai toujours aimé et je l'aimerai toujours. Ca me tue d'en être consciente, ça me tue de savoir qu'on ne se parlera plus jamais, ça me tue de me dire qu'il ne m'a pas crue, ça me tue de constater que j'ai tout gâché.

Je ne pense pas qu'il sache combien je souffre de tout ça, que je ne m'en remets pas, que je me fous de tout, que je me laisse crever... tout en essayant de préserver les apparences, évidemment, puisque la vie est une fête.

Tout ce que je veux, s'il le désire lui aussi, je le lui ai écrit.

Je ne peux rien faire de plus, je voudrais qu'il me rejoigne. On oubliera tout, d'ailleurs, il ne s'est rien passé. Tout est à vivre à partir d'aujourd'hui.

mcsayne a dit…

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