5.7.09

40 jours sur le Siné Saloum

J’aurais pu tenter de vous dire

  • L’accident de Roxane, qui coursait un petit cochon, qui s’est blessée et ses 5 puis 20 points de suture
  • L’arrachage du socle du moteur, l’incendie de son alternateur, le bouchage de la pompe à eau de mer, la panne du contacteur
  • La « fonte » de mes mastics de calfatage et mes solutions « locales » à base de polystyrène brûlé à l’essence mélangé à de la poudre / colle à base de fruit de baobab
  • Ma reconnaissance (très) active des hauts fonds du Saloum
  • Mon « initiation » à la navigation dans le Delta, sans carte, souvent sans moteur (et sans électricité)
  • Saly, Mbour, Djiffere, dionouar, N’dangane, Diomboss, Niodoss, Foundiougne, Kaolak et tous les villages de pêcheurs « sans nom » aux « ambiances » et aux « métiers » si différents, le haut et le bas Saloum
  • Les enfants qui me croient (tjs grâce à Roxao) « maître du chacal »
  • L’ouragan « Sud Ouest » (55 nœuds de vent et ses putains d’éclairs parallèles à la mer) qui m’a surpris (sans moteur) à la sortie du Saloum, juste sur « la barre » d’entrée (1,9 mètre de fond), couchant immédiatement l’Atao aux barres de flèche (malgré trois ris pris), déchirant toutes les voiles, menaçant de me projeter « à la côte »
  • La (les) pèche(s) au filet, à la main, aux poissons, aux coquillages, à la crevette
  • La chasse à la tourterelle à la carabine à plomb et au « lance pigot »
  • Les pirogues de bois blanc de mer, les pirogues de bois rouge du fleuve
  • Les pélicans, les chacals, les hyènes, les crabes, les ânes, les chevaux, les charrettes
  • Les iles aux diables, les amas coquilliers paléolithiques, la culture de l’orge, la préparation des terres en vue de la saison des pluies « à venir »
  • Le peuple « Sérère » (ceux des terres, ceux du fleuve, ceux de la mer), ses trois langues ce que j’ai pu comprendre de leurs trois cultures
  • Ces repas orgies d’huîtres (et autres coquillages) cuites au feu de bois et ces foutues mangues juteuses, archi sucrées cueillies à même l’arbre
  • Ce désert de voiliers (et de tout touriste) ici. Le Saloum déserté alors que la Casamance est « paraît t’il » sursaturée, puisque qu’il est tellement plus classe mode fashion de « faire » la Casamance
  • Le scandale de ces riches toubabs qui spéculent sur le foncier, reléguant la populace noire loin des rives du fleuve,
  • Comment (et à quel prix, avec quelles sécurités) l’ami « Capitaine Alain » a trouvé « solution » pour hiverner son bateau à Ndagane
  • Mes « chaleurs » lors de mes deux premiers contrôles douaniers sénégalais (chaque tiroirs retournés, fonds de cales « grattés »
  • Ces mystiques « arbres à griots »
  • Cette chaleur qui grimpe, qui grimpe, qui rend à moitié dingue et ces foutus moustiques mutants
  • La vie de l’ami, euh « guide », euh « bénévole » borumba (gentil) Aliou dit Saliou ou bouba, orphelin de 44 ans, foutu handicap social dans le coin, disciple du fils de Amadou Bamba qui aurait tellement souhaité que je reste, que je sois « son patron toubab »
  • La « crise » économique vu d’ici (mais putain cessez de spéculer sur le pétrole)
  • La lutte sénégalaise, la musique « chelou » des discothèques, mon (si si) dégoût de boire des bières ici (c’est indécent – vous savez un des sens de l’indécence...), toujours ce culte de la musculature du corps chez « les gars »
  • Le manque d’énergie, pour eux, électrique (« pour une poignée d’ampères » serait un bon titre de chapitre), de soins de base, cette vie sans électricité, sans essence et pourtant ils savent, les temps modernes, lire, cet incompréhensible téléphone portable partout ...
  • Le respect des anciens, la parole les espoirs des jeunes
  • Les sandwichs aux pâtes, (ou) aux oeufs, (ou) aux haricots,
  • La chaleur qui dilate mon pont en teck, cette batterie neuve, coréenne, qui n’a pas tenue plus d’une recharge
  • Cette possibilité de vivre ici, pour moi, avec une trémaille, 5 vélos à louer, 3 kayak, quelques tentes, l’Atao à « charteriser » aux touristes ornithologues, surtout pendant la saison des pluies (les pirogues ne suffisent pas)


    Et, et, et ... tant de thèmes encore « à rêver » : que « j’aurais » des couilles, que je pourrais être ici un « entrepreneur respecté » et partageur, à essayer de comprendre un peu mieux, ces gens si différents de nous, à écrire, décrire mes surprises, mes espoirs, voyage quoi ....

    MAIS JE TOURNE AUTOURS DE MON STYLO
    ECRIRE M’EMMERDE M'INQUIETE DESORMAIS
    SYNDROME DE LA PAGE BLANCHE CES DERNIERS JOURS

    S’cusez ce doit être la chaleur, ou la pétoche,
    ou le dégou de rentrer « jouer » en France

    Merci à tous ceux qui me « mailèrent » quelques encouragements, ça chauffe le cœur ... Les connexions à la toile sont rares (et chères) dans les parages, du mal à répondre. Oui à tout ceux qui me l’ont proposé de tant de coins « du monde » sans aucun problème, pour boire (raisonnablement – v’la t’y pas que je vais faire la Sainte nitouche maintenant) un coup si l’occasion se présente un jour ... Et oui pour citer mon blog en lien dans vos sites « amis », si le coeur vous en dit ...

  • Et parole de CaptainGils je vous glisserais un petit coucou perso un jour (euh, glups, quand je serais « à la cool » au bureau ...). Pour le moment, comprenez, il me reste une foutue épave à consolider, avant le foutu prochain ouragan ici (putain ça ça calme je vous jure), et pour les quelques 3000 (euh 4000 ?) Miles de ce foutu retour ...

    Quelques photos floues toutefois à vous proposer, alleye ?
    Un miracle que mon vieil Olympus (Zoom 3*) daigne encore cliqueter ...

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