31.10.09

Travaux à Sal (Cap vert)

Et qu'enfin s'apaisent les sons sourds de l'enclume !
Peu de poésie dans cette chanson du calfat malhabile
Conte nous chantier, pépin la lune ! Reprendre la plume ?
Fragiles mots graciles hésitent, ce jeu futile fut-il utile ?

Mains écorchées, envenimées par le fer, le maillet et le coton
Peau brûlée par un soleil de bout du monde, un drôle de quai !
Méditons, saluons cette tranche de vie vagabonde, d'une éducation
Aux méandres d'acajou, nouvelles sensations de ce voyage en bois

Esquissons là, cet exquis respect que m'inspire mon vieil esquif esquinté
Expliquons cet exercice exempt de sens poser rivets sans ajout de valeur
Exhumons le fond de cette excessive précarité en exergue. Continuer ?
Exulte ma peur, météo, l'exacte vérité, coincé là dans ma torpeur ?

Grands coups sourds sur la coque, sont-ce mes Tam Tam d'afrique ?
Tonnerre, quel énorme Djembé j'avais là sous la paume mes frères !
Sur fond de faits de fion surfait :=) sur fond de fin frasques de fin de fric
D'un art perdu surgissent fleurs de bois, aujourd'hui elles naissent de fer
Poli est c't'air !



* Sortie d'eau à Sal

J'obtins de justesse l'autorisation de lever le bateau ici au port de Palmeira, par les autorités maritimes de Sal. Le capitaine du port rechignait, je le cite : " la vocation principale du port de Palmeira reste la pêche, le transit des ferry et le débarquement du fret de commerce, les plaisanciers y sont bienvenus au mouillage mais pas pour y effectuer des travaux. Allez donc à Mindelo il est là bas une jolie marina et des chantiers professionnels ... ". Mais il a fini par céder après quelques habiles arguments chocs : en prétextant du danger de reprendre la mer à cause de ma voie d'eau (" 150 litres par heure, vous comprendrez senhor "), en le rassurant par le fait que mon vieux yacht classique de plus de 50 ans, classé " patrimoine maritime français ", ne pourrait en aucun cas rester hors de l'eau plus de trois semaine ici sous peine de se dessécher et de se perdre structurellement, lui assurant que je me ferais aider par le charpentier marine local qui avait bien besoin de travail en ce moment (c'est un petit village ici) ... Bref le capitaine du port, bon bougre, fini par me " l'offrir " (contre 3000 escudos - 30 €) cette fichue autorisation. Me précisant de bien expliquer autours de moi que c'était pour raisons de solidarité entre " gens de mer " ... Il passera trois fois sur le chantier afin de vérifier l'avancement des travaux. Je crois qu'il adorait mon petit canote, qu'il le faisait rêver un peu, il posait mille questions un peu naïves subjugué que l'on puisse affronter la mer sur si peu d'espace. Outre le portugais et le Criolou, l'homme parle anglais et français couramment, avec sûrement bien d'autres compétences à sa disposition sous sa bonne bouille de vieil universitaire éveillé. Il est le responsable de la centaine d'employés du port et reste l'interlocuteur direct des capitaines de cargos, gros chalutiers de pêche et autres remorqueurs locaux ... J'étais vraiment flatté qu'il accorde un tel intérêt à mon petit chantier. Je crois bien que c'est grâce à lui que la facture finale de la grue et de l'emplacement sur le port a été révisée au final à la baisse. Merci encore à vous " Doño Capitan " pour votre gentillesse et votre disponibilité. Vous rencontrer à ce moment précis de la route de l'Atao a été une vraie chance pour moi et un véritable honneur.

Le " camion grue du port " (d'une capacité de levage de 35 Tonnes) a soulevé mon petit Atao comme une fleur et l'a déposé directement sur le quai (gardé par des vigiles) dans l'enceinte même du port de commerce. Il a fallu toutefois que je loue des sangles de levage à l'extérieur (15 € à chaque fois) parce que le responsable de la grue ne souhaitait pas tremper les siennes dans l'eau salée de peur de les abîmer.

Il était question au début de remorquer l'Atao à l'extérieur du port (il eu alors fallut louer un camion remorqueur), mais j'obtins in extremis une autorisation de stationnement par le responsable du port. Il n'existait aucun berceau pour poser le bateau, qu'à cela ne tienne quelques étais de bois fournis gracieusement par Paul firent office de béquilles, à l'ancienne !!! Quatre à babord, quatre à tribord, deux sur l'étrave le tour était joué. Je n'étais pas très rassuré les soirs de vent mais ça a tenu impeccable ...

Une fois à terre et bien installé je me suis aperçu qu'il n'y avait pas possibilité d'avoir l'électricité pour gérer ce foutu chantier, mais par chance j'ai réussi enfin réussi a réparer correctement mon vieux générateur poussif. Et puis un maillet ça fonctionne surtout à l'huile de coude ...


* Premier diagnostic

Nous avons donc sorti l'Atao avec ses cales gorgées d'eau de mer, environ 200 litres, tant pis pour les efforts malsains pendant le levage et sur les étais de soutènement. L'objectif était une fois encore de repérer la voie d'eau dans l'autre sens ...
Hormis une jolie barbe d'algues de déjà 15 centimètres de long au niveau de la ligne de flottaison la coque était bien propre. Nettoyage rapide, et après une heure de séchage ... Rien ! De rien ! Pas une goutte d'eau ne daigna sortir de ce foutu rafiot ! Sec comme une pastèque ! Le chieur cet Atao tout de même !

Ma " rustine " Dakaroise avait magnifiquement tenu, anciens et nouveaux calfats semblaient bien en place, pas un " pète ", rien, magnifique peinture antifouling grenat, aucun indice préliminaire de voie d'eau, bref un bateau comme neuf ! Incompréhensible !

Pourtant, pourtant, pourtant ...

Sur les 5 / 6 premiers mètres de l'étrave, surtout sur les œuvres mortes (parties émergées) un ligne fine de craquage de la peinture apparaît entre les bordés... En fait on a le sentiment que tout l'avant du bateau a bougé, plié, ployé ... C'est assez effrayant !!!

C'est clair M'ssieurs dames, j'ai l'étrave " Molle "
La queue aussi, mais ça ... Bref ...


* Second diagnostic

Le lendemain, d'un commun accord avec Paul, le charpentier naval local (super sympa) nous décidons de faire sauter tous les mastics de l'avant de la partie immergée de la coque, afin d'y voir plus clair, ainsi que de déposer " ma rustine " ... Sous cette dernière l'eau suinte légèrement, normal, mais rien qui justifie 150 litres d'eau par heure. Par là, l'un des bordés sonne un peu creux, il est légèrement plus mou sous le couteau, sans être complètement pourri le bois ne semble pas très sain. Nous le décapons " au bois " pour nous apercevoir qu'il n'est pas de la même nature (de bois donc) que les autres, il a déjà été changé. Et il a été taillé un peu n'importe comment avec des espacements (de vide - bourré de coton et de mastic) de presque un centimètre avec les bordés voisins par endroit. Il a été fixé " à l'arrache " avec par endroit plus de 7 vis inox fixée sur les varangues, serrées sur moins de 15 Cm² qui déstructurent la planche. Après bien des hésitations (et soutenus par l'avis définitif du pote vieux grigou de Michel dont j'ai déjà parlé il y a longtemps) nous déciderons de faire sauter cette planche et de la changer.

En retirant les mastics nous nous apercevons également que le sykaflex posé à Dakar n'a pas " croché " le bois de partout, en mouvement l'eau pouvait passer par là.

Mais c'est surtout au niveau de la râblure (première ligne de bordé après la quille) que nous avons la plus grosse surprise. Sous des générations d'antifouling nous trouvons un mastic poreux, humide, des espacements de prés de 12 Mm, les cotons sont moisis, décomposés, sans plus aucune " matière " ni résistance mécanique. De là l'eau très rapidement gicle de toute force. A la réflexion c'est sûrement (enfin je l'espère) de là que venait cette foutue voie d'eau ...

Une fois tous les mastics de l'avant enlevés, Paul me fait remarquer que les extrémités de chaque bordés bougent anormalement, ils sont juste posés sur la quille. Paul propose de les clouter là, puisque qu'il y a de la matière derrière (la quille). Petite entorse à ses foutues " règles de l'art ", nous ferons ça, des clous !

Enfin, dernier constat inattendu, je m'aperçois que la planche du safran (la partie immergée du gouvernail) composé de deux grosses planches jointives se décolle et tremble sous l'effort ... Je l'avais déjà déposé à Dakar il ne faisait pas ça à l'époque (il n'y a pas deux mois). Il a un jeu de presque 5 Mm en son centre, il est à deux doigts de se fendre en deux. Une fois encore j'ai failli perdre mon gouvernail en pleine mer. Ca, ça doit être foutrement désagréable, surtout en pleine tempête ...

Au boulot mon Gilou !!!



Descriptif succinct chantier Atao à Sal
Du 20 Septembre au 17 Octobre 2009

Avec mes mots à moi, ces mots tout cons tout simples tout vulgaires, désolé ... Avec mes plus plates excuses aux architectes, maîtres d'œuvres et d'ouvrages, charpentiers marine, ouvriers et apprentis, bref à tous les maîtres de ce noble art du bois qui s'éreintèrent à travers les générations pour développer, maîtriser et retransmettre un vocabulaire précis à ce sujet. Vocabulaire qui, j'en suis conscient, me manque horriblement pour vous faire seulement comprendre le quart du dixième " de comment que je me suis fait chier sur ce putain de chantier "

* Remplacement du bordé

Ca je m'en faisais vraiment un monde !!! Et ben écoutez moi les gars, même ça, c'est de la gnognote. Tu prends une perceuse, tu décoinches toutes les têtes des rivets sur les membrures à l'intérieur (avec une toute petite mèche pour pas les abîmer ces foutus membrures en acacia), tu creuses les bouchons de bois à l'extérieur puis tu pousses le reste du rivet avec un marteau et une pointe adéquate ... Et en moins d'une heure de taf, tranquille bill, t'as déposé ton bordé ... Et donc tu te retrouves avec un énorme trou dans ta coque pas impressionnant du tout, mais alors pas du tout (bon surtout si tu as sous la main un charpentier marine à coté de toi qui se fout de ta gueule toutes les deux minutes devant ta gueule décomposée) ...

Là vite fait bien fait tu chopes une planche contreplaquée de trois Mm d'épaisseur, tu y traces un gabarit là dessus au crayon à papier et un centimètre en plastoque. Tu découpes ton contreplaque à la scie égoïne sur un coin de bidon rouillé sans te servir d'un étau. Bon tu prends deux Mm de sécurité au cas où t'aurais un peu merdé sur la mesure ... Pof pof tu mets en place ton gabarit sur l'énorme trou dans ta coque ...

Puis tu files chez le marchand de bois, avec le gars charpentier qui mieux que toi saura la choisir, la planche : pas de nœuds, pas de craquage, bon séchage, la bonne pliure et autres mystères du fil du bois, du fil du temps ... Nous choisirons donc un bon bois rouge, de 4 mètres de long, sur 25 cm de large et de 3,5 cm d'épaisseur (18 €). Le bois c'est du " Sipo " pour les intimes " de ces choses " (et je ne suis pas bien sûr de l'orthographe), pas certain non plus que ce soit un arbre " sur pied " d'ailleurs, mais une matière ! Un peu comme une côtelette ou un jambon pour le cochon, voyez ? Une histoire d'exportateur, de quotas et de déforestation ! Pas bien certain de ce que j'avance là ! Bref ...
Je n'aurais besoin que de la moitié de cette fichue planche, j'offrirais le surplus à Paul qui, en un jour de travail, en sortira deux rames pour sa barque de pêche ...

Quant à mon bout à moi, de bois, environ 3 mètres, nous ferons un petit détour chez le menuisier local, qui la dégauchira (aligner les cotés et les faces) et la poncera en 5 Mn à la machine (15 €).
Puis l'on reproduit vite fait bien fait, au crayon à papier, le gabarit contreplaqué précédemment préparé. Rabotage final (en prenant garde de soustraire 5 mm de partout - parce qu'en s'imbibant d'eau le bois va gonfler - faut y penser !).
Une couche de peinture primaire bois.

Pof pof, quelques longues vis inox dans les varangues, quelques longs clous laiton aux extrémité. Le fin du fin sera de riveter (en bronze SVP) les membrures (un genre de clou " pince " - chiant le geste mais je ne vais pas rentrer dans le descriptif de ce détail) et ... C'est tout ! Ne reste qu'à calfater !

Hallucinant de facilité, trouvez pas ?
Euh merci Paulo !
Il travaillera 6 jours sur mon chantier (120 € de cash et quelques menus " présents " en outillage).

Nb : Ce n'était qu'un tout petit bordé d'étrave, droit, sans courbe et sans angles " de champs ". Un travail facile donc ! La leçon suivante serait d'en changer un en plein dans l'arrondi de la coque : choisir un bois avec un sens de " fil " particulier, puis le courber (à l'étuve peut être), puis raboter les champs en angle pour les adapter à ceux des bordés voisins.

Si il était une autre vie je voudrais faire apprenti charpentier marine !
J'ai bien plus de respect pour " ces gens " que pour nos nouveaux maîtres " HTML "



* Calfatage (coton + mastic)

Calfatage, donc, de tous les inter bordés (entre les planches) des œuvres vives (partie immergée) bâbord et tribord. Uniquement sur le 5 à 6 premiers mètres de la proue (à l'avant) - soit environ 120 mètres linéaire ... Poursuivre le calfatage plus vers l'arrière se révélait impossible vue la liaison trop étroite entre les bordés - impossible d'y insérer le moindre outil (bordés francs, à partir de là seulement, hum ...)

Calfatage de la liaison Lest / Quille et de la liaison Quille / Râblure ( La râblure est la première ligne de bordé partant de la quille) et la ligne Bordés / Poupe - 40 mètres linéaires.

Note rigolote et néanmoins pédagogique et informative : Un mètre linéaire de calfatage intégral représente (pour moi en tout cas) environ, deux à trois heures de travail en bossant vite, et , euh, une fois les outils et matériaux maîtrisés : Il faut d'abord craquer l'ancien mastic avec un fer de 4 Cm de large sur 1 Mm d'épaisseur au maillet, puis gratter avec un grattoir (un tournevis aiguisé avec une dent) les générations d'antifouling déposé là et l'ancien mastic parfois dur comme fer, parfois poreux et sec, parfois humide (ah ah une entrée d'eau ? - c'était très humide au niveau de la râblure, vraiment humide ...) jusqu'au vieux calfat (le coton). Puis virer le vieux coton (qui souvent n'est plus qu'une vieille cordelette décomposée puante et noirâtre). Puis poncer les interstices au gros papier de verre. Puis laisser sécher (c'est le plus facile). Puis réinsérer un calfat neuf (en l'occurrence cette fois un coton synthétique) en boucle (déjà vu à Dakar) avec un fer à calfat de 2 Mm, puis reprendre l'ensemble avec un fer plus épais et cogner comme un dingue (qui se contrôle tout de même, le dingue, parce qu'il ne faut pas dépasser la limite du bois) jusqu'à ce que l'on " sente " le bordé bien resserré sur sa membrure et sur son bordé voisin, car calfater restructure, renforce et con solide (d'où l'expression elle est bien calfaté celle là - gniarrrrr !).

Là, faute de minium (peinture au plomb introuvable ici) j'y ai fichu (pour l'étanchéité du coton) une peinture " primaire bois " achetée ici dont la texture m'inspirait confiance, que, une fois sèche je re-ponce au grain fin (pour servir d'accroche au mastic).
Et une fois que ceci cela c'est fait, il faut encore penser à fiche le mastic (qu'est une pâte bien épaisse que perso j'arrive pas à insérer à la truelle) et que donc je fais une petit boulette grosse comme une bille entre les doigts et que je te la bourre dans l'interstice à la main pour être sûr que ça colle bien jusque dans le fond et qu'enfin je gratte ce qui dépasse avec un grattoir plat, histoire de faire propre.
Puis dernière couche de peinture primaire bois ...
Et voilà voilà, le calfat est fait, paré pour l'antifouling, à consommer sans modération ...
Putain pourvu que ça tienne cette fois!!!


Matériaux utilisés : Coton synthétique (récupéré sur un filtre à eau douce industriel) coût 0 € offert par Paul - Mastic " maison " fabriqué de mes mains et composé de poudre de craie, de peinture ordinaire et d'huile de lin coût 30 € - Un pot de peinture primaire bois coût 15 €

Matériel utilisés : Grattoirs, Fers à calfater, grattoirs ...


* Remasticage

Non non le " remasticage " n'est pas une recette de cuisine Capverdienne ayant pour but de créer un " groguito " macéré particulièrement efficace... C'est juste un terme que j'invente pour définir un calfatage simplifié un peu fainéant !
Je vais faire bref : après 15 jours sous ce cagnard de taré le bateau se dessèche à la vitesse grand V, les bordés se rétractent un à un, ils rétrécissent en perdant leur eau. Les anciens mastics censés être souples se sont peut être durcis avec le temps, ou par le sel, ou avec mes multiples sorties d'eau de ces derniers temps ??? Ils se rétractent de façon spectaculaire, par endroit de presque un quart de Millimètre, surtout au niveau de la ligne de flottaison ... Bon j'avais déjà vu ça, à Dakar et ailleurs, en général quand on remet le bateau à l'eau les bordés en se gorgeant d'eau se resserrent, mais là, le phénomène semble s'accentuer, les écartements me paraissent énormes !

N'écoutant que mon courage, ma tenacité, mon abnégation, mon (bon ça va Gilles) et malgré l'inutilité personnelle de la tâche (putain de scrongneugneu ce foutu rafiot ne m'appartiens plus, que " le suivant " se démerde) je craque et re craque ces mastics écartés, je gratte et re gratte encore deux ou trois millimètres, peinture primaire, ponçage de peinture primaire une fois sèche et insère du mastic bien frais tout neuf et élastique, sur une soixantaine de mètres linéaire ... J'ai désormais le moyen de produire mon propre mastic en quantité industrielle pour pas un rond, j'ai un pot de peinture primaire, et comme les peintures de surfaçage (laque glycéro en haut et antifouling en bas) restent à refaire, ça ne mange pas de " Pao " (Traduction pour ceux qui n'ont pas le don des langues : " Pain " en portugais et en crioulou) ...
Et voilà ce que j'appelle une opération de " remasticage " habilement et rondement menée.

Mais pourquoi n'ais je donc pas fait ce travail avant, sur mes précédentes sorties d'eau ?
Pourquoi n'y a t'il pas eu quelque couillon " de connaisseur " pour me conseiller ce traitement qui après réflexion me semble être une bien normale et anodine opération de maintenance. Cela m'aurait peut être évité bien des misères, le pourrissement des cotons par exemple, certains de ceux que j'ai retiré à l'avant étaient franchement dans un bien triste et piteux état.


* Antifouling

Bon pote Michel me fourni 10 litres d'antifouling Dakarois (le même que celui précédemment utilisé là bas) pour 15 € le litre (il coûte 30 € le litre ici, pour une peinture de moindre qualité). Ces dix litres m'ont permis de passer deux bonnes couches sur la coque. Putain 150 € !


* Œuvres mortes et boiseries

  • 1 litre de lazure (15€), 1,5 litre de laque blanche brillante glycéro (30€)
    3 pinceaux, 3 rouleaux, 1 litre de diluant, quelques feuilles à poncer, un peu de mastic maison (20 €) 1/2 litre d'huile de Lin
  • 2 gars pendant quatre jours pour donner la main (Jackson et Caruna - deux pécheurs Cap verdien parfois désœuvrés - merci messieurs, merde qu'est ce qu'ils sont gentils les Capverdiens !) - (15€ * 2 gars * 4 jours = 120€) + un paquet de clop et " Um quarto (25Cl) carafa de grogito " quotidien (16€ en tout)



Suffirent :
Pour re surfacer et repeindre les œuvres mortes (coque immergée) cause les craquelures à l'avant, les coups d'ancre et de chaîne, et chocs de pirogues Sinésaloumesque ....
Et reprendre toutes les boiseries de pont extérieure (lazure et huile de Lin)
C'est cool la lazure, petit ponçage grain fin et deux petits coups de chiffon !


* Renfort du Safran

Deux plaques inox (35 Cm sur 15 Cm) usinées par le ferrailleur local (espargos - 2000 escudos + la visserie inox - 1000 escudos - soit 30 €) et la fin de ma dernière cartouche de Syfaflex
Pour consolider ce foutu safran


* Soudure des ridoirs d'étais

Me coûtèrent finalement 35 €, parce qu'en ce temps je ne connaissais pas encore l'adresse du ferrailleur d'Espargos et que j'ai dû passer par un intermédiaire un peu gourmand.
J'en ai profité pour inversé le sens de mes étais (le bas en haut et vice versa) cause que les boucles supèrieures se décomposaient et qu'il m'a fallu les renforcer en les doublant (je me comprends - cinq heures de boulot plus deux séances chimpanzé en haut du mat).


* Remplacement des haubans " enchaînés "

Depuis ma traversée Canaries / Cap Vert je me baladais sur la paisible autoroute Atlantique (private Joke) entre petites tornades sénégalaises et pétoles claquantes avec deux bas haubans prolongés par des bouts de chaîne 8 Mm. Ca a tenu sur les cotés, mais mes " étais " ont claqué !
Miracle Capverdien je trouve ici 65 mètres de câble (hum souple) en inox tressé de 7 Mm pour 40 € (une magouille inénarrable - pourtant bien rigolote - tout va si vite ici que je ne peux pas tout dire - je voudrais déjà tellement pouvoir vous raconter la suite de ma " non aventure " - salut Erwan le solidaire !).
Bref j'en ai profité pour troquer mes bouts de chaîne et mes vieux câbles " reformatés " et " serre cablés " avec ce câble providentiel là, que j'ai doublé (euh le nouveau cable un peu trop fin - pourvu que ça ne créé pas de malsaines vibrations).

Vérification de tous les points de fixation du haubanage (cadènes, boucles)
Vérification des tensions (déplacement du mat de deux centimètres vers l'avant).


La douloureuse (à l'estime) !

Autorisation de sortie 30 €
La grue (Aller / Retour) 400 €
Frais de stationnement 70 €

Main d'œuvre 260 €
Matériels et matériaux 500 €

Total (Hum) 1300 € environ
Disons 1500 €

Parce que j'ai la mémoire courte sur les faux frais !


Il a bien fallu que je mange, que je me soigne, que je soudoie à grands coups de groguito les potes pour coups de mains divers. Vous savez mon unique et seul sponsor ! Riez pauvres niais !


Roxane a chopé la Piroplasmose (la maladie des tiques) : hémorragie nasale, pertes d'équilibre, en cinq jours on lui voyait les côtes, le cœur en vrac je me préparais à la mettre en terre, en sel à Sal ! Elle s'en est sorti à grand coups d'antibiotiques et de sulfate de fer - putain ce que j'aime ce petit chien !!!


Je n'ai plus de lunettes depuis deux mois, une chiasse phénoménale, les dents de devant cassées et cariées ...

Je dois 6000 euros à ma mère, il faut rentrer ...
Je hais cette pauvreté !

1 commentaire:

Anonyme a dit…

dog insurance
pets are great motivation for kids to learn responsibility. For dogs to qualify for this kind of work they must have very stable temperaments. The condition can become so severe that the cat will have to sit or lay down after every couple steps.