31.10.09

Partie de pêche

Partie de pêche à Mordeira

Nous partîmes à cinq bons lascars et mon chien chien
Il y avait donc Roxao, Loïc, Rogero, Nadine, Elis et moi
Sur le matériel de pêche nous n'avions pas lésiné, enfin
Deux filets, des lignes de fond, palmes masques et tubas 

Mais aussi des fusils harpons, un casier et sa bouée bien solide
Une glacière surchargée pour maintenir les appâts bien au frais
L'atao et son bon moteur Peugeot qui tracte deux pirogues rigides
Nous étions bien armés et fin prêts pour cartonner comme jamais 

Au départ nous traînons pour arranger les filets dans le bon sens
Départ à midi au moteur une demie heure, puis j'enlève les voiles
Au bonheur de mes trois "îliens" embarqués, qui, marins de naissance
N'avaient ja - ja - jamais, de leur existence, navigué, qu'au gasoil

Trois heures de nav'direction Mordeira, petite plage derrière Palmeira
A seize heure l'ancre est mouillée, repérage des fonds par les plongeurs
A la nuit nous envoyons les filets, chargeons à ras le casier d'appats
Nuit de veille, poulet Brésilien en marmite, palangrotes jusqu'à point d'heure

Les gars tentent une pêche de nuit, palangrotte classique directement du pont
Petite loupiotte tricheuse pour attirer le client, ça mordicotte mais sans conviction
Cinq à dormir dans mes bannettes, pas l'habitude captain solitaire chouya grognon
La nuit s'étire sans lune ... Bon dieu, pour un premier équipage, c'est sans façons

Jour deux, petit matin, les choses sérieuses s'annoncent, café oeuf pour Loïc et moi
Riz plein d'oignons et poissons frits pour les gars, à chacun ses habitudes culinaires
Filets à relever, le soleil s'étire... Mais comment décrire le plaisir de cette pêche là
L'un tire les bouées, l'autre la ligne de plombs, ceci n'est pas une mince affaire

Deux plongeurs décrochent le filet du fond, laver trier le filet au fur et à mesure,
Les requins sont majoritaires, mais aussi quelques langoustes, bonites et garopes,
Filet du matin n'a rien d'exceptionnel, partons checker l'casier qui lui peut être assure
Deux grosses murènes s'y sont glissé, sales yeux qu'elles z'ont ces petites salopes

Roger et Nadine filent en annexe, ils cherchent un site pour les lignes de fond
Loïc et moi, nageons, fusil au poing. Lui cartonne au kilo, moi je m'émerveille
Ca grouille partout, l'ombre grise c'est une tortue, la blanche un requin moribond
Là s'étalent algues, roches et coraux, ici un banc de sable blond, plancton vermeil

Mains gonflée, épuisé je rentre au bateau. Elis, déjà, depiaute, sale et sèche les requins
Café, vaisselle, dans cette équipe se rendre utile ! Préparer oeufs durs, quelques tomates
Et, bien sûr, frire une trentaine de poissons dans la trop petite poèle, pour apaiser la faim 
De mes pecheurs affairés. Dans les fonds d'équipets trouver quelques originales aromates

A deux heures tout le monde à bord, bilan de la journée, trente requins qu'il faudra vider, saler
Deux belles murènes, une caisse de vingts kilos de poissons de corail, que nous irons vendre
Le soir pour environ cinquante euros, faible recette pour deux jours de travail acharné, les frais
Et cinq gars dans la force de l'age a faire becter, non la vie au cap - vert n'est pas tendre 

Déjeuner, puis direction la plage, nettoyer les filets, vider la poiscaille ...


Et j'ai la flegme de continuer ce couillon de descriptif des trois jours de pêche à Mordeira



Une fine équipe

Um Pescadore photogénique


Un Requin au filet


Les damoiselles de Palmeira


2 commentaires:

Voodoo a dit…

Salut Gilles !
Quel plaisir d'avoir de tes nouvelles et de te lire.
Belles photos ! Belles images qui au delà des couleurs, de la lumière, des choses ,racontent bien le quotidien de ta vie. Tu t'en souviendras longtemps de ces visages, ces sourires, ces attitudes.T'as maigri me semble t'il,tu ressembles à ces hommes qui t'entourent ( le regard un peu perdu sans tes lunettes peut être ?)On vit là bas, ce n'est pas la survie quand même, mais pas grassement, hein ? Elles ont du être belles ces parties de pêches, joyeuses, pleines d'éclats de rire et d'apostophes : excitations de la prise, jubilations entre amis et fierté du retour dans leurs familles.Je crois les entendre; Ont ils ces éclats de rire "africains" ? Si francs, entiers et pleins de force: le rire du plaisir de vivre .
Et ces filles, leurs soeurs, leurs fiancées ? Quelles beautés, faites de simplicité et de fraicheur naturelle . Candides ? Ah , mais non ! Séductrices même et conscientes de leur pouvoir, ah... ce regard en coin ...Branchées ? . Enfin, à la mode de là bas : c'est le détail qui fait tout : vernis à ongle vert et pendentif tête de mort . Ca doit brancher ferme autour de la marmite !!! Le plaisir de la drague, le plaisir de la bouffe, le plaisir du rire ...
Dis donc, Atao aussi s'africanise ? Ah, ça doit être quelque chose les filets de poissons séchés sur le roof et les mains courantes ! Fiou !!!Je me bouche le nez d'ici . Tu les as laissé combien de temps comme ça, sous le soleil ?
Je souris en même temps : c'est la vie, c'est le pied, c'est de la bouffe à gogo, gratuite, des provisions, du stock pour les jours à venir, peut être pour une traversée, c'est le bateau quoi ( je dis ça mais j'essaie d'imaginer cet odorant bocson sur mon bateau à moi, tellement propre, léché, au plan de pont pensé et à l'accastillage choisi...malheur!!!)
Profite Gilles, la vie à l'air quand même d'être belle et les ennuis juste ce qu'il faut pour que l'aventure soit plus palpitante.
Je crois bien que je t'envie
Pensées amicales de Daniel sur Voodoo

Voodoo a dit…

Salut Gilles !
Quel plaisir d'avoir de tes nouvelles et de te lire.
Belles photos ! Belles images qui au delà des couleurs, de la lumière, des choses ,racontent bien le quotidien de ta vie. Tu t'en souviendras longtemps de ces visages, ces sourires, ces attitudes.T'as maigri me semble t'il,tu ressembles à ces hommes qui t'entourent ( le regard un peu perdu sans tes lunettes peut être ?)On vit là bas, ce n'est pas la survie quand même, mais pas grassement, hein ? Elles ont du être belles ces parties de pêches, joyeuses, pleines d'éclats de rire et d'apostophes : excitations de la prise, jubilations entre amis et fierté du retour dans leurs familles.Je crois les entendre; Ont ils ces éclats de rire "africains" ? Si francs, entiers et pleins de force: le rire du plaisir de vivre .
Et ces filles, leurs soeurs, leurs fiancées ? Quelles beautés, faites de simplicité et de fraicheur naturelle . Candides ? Ah , mais non ! Séductrices même et conscientes de leur pouvoir, ah... ce regard en coin ...Branchées ? . Enfin, à la mode de là bas : c'est le détail qui fait tout : vernis à ongle vert et pendentif tête de mort . Ca doit brancher ferme autour de la marmite !!! Le plaisir de la drague, le plaisir de la bouffe, le plaisir du rire ...
Dis donc, Atao aussi s'africanise ? Ah, ça doit être quelque chose les filets de poissons séchés sur le roof et les mains courantes ! Fiou !!!Je me bouche le nez d'ici . Tu les as laissé combien de temps comme ça, sous le soleil ?
Je souris en même temps : c'est la vie, c'est le pied, c'est de la bouffe à gogo, gratuite, des provisions, du stock pour les jours à venir, peut être pour une traversée, c'est le bateau quoi ( je dis ça mais j'essaie d'imaginer cet odorant bocson sur mon bateau à moi, tellement propre, léché, au plan de pont pensé et à l'accastillage choisi...malheur!!!)
Profite Gilles, la vie à l'air quand même d'être belle et les ennuis juste ce qu'il faut pour que l'aventure soit plus palpitante.
Je crois bien que je t'envie
Pensées amicales de Daniel sur Voodoo