31.10.09

Ah niaiseries !

Tâter, tenter d'écrire est-ce un crime
Poèmes, poésies, vers et rimes
Tout est dit, déjà écrit pauvre con
Imprimé avec de lourds caractères de plomb
Comme l'araignée tisse sa toile
Tu étires un filet de mots autours de toi
Il capture tes douleurs, obscurcie tes étoiles
Dernière lueur d'amour de ton cœur s'en étouffera
Ramper dans le langage, écrire sans fil conducteur
Pensées pesantes pour tout bagage, tu t'emprisonnes dans tes rancœurs
Monologue triste du pitoyable " Je " hurlant de l'impitoyable " Elle "
" Elle " ne l'aurais-tu créée que pour supporter ta solitude ?
Une illusion pour te tromper toi même, l'amour est par essence infidèle
Ton cœur est bien trop vieux pour aimer encore, décrépitudes

Pourtant, hier encore, comment l'expliquer ?
Auras tu le mauvais goût, l'indécence d'en parler ?


A propos de ce pauvre cœur que tu prétends blindé
Souviens toi juste qu'à la simple vue d'un petit bébé
Il a explosé ! Tu t'es effondré, sonné comme assassiné
Et cette énorme nausée qui t'as emporté, un raz de marée

Pas un vrai bébé, une image seulement, l'œil torve d'un " à peine né "
Le grain de peau velouté, le corps recouvert d'un maigre duvet
Quelques photos d'Agnès, sur son blog d'artiste " con sacré "
Qu'en bon masochiste, pervers voyeur, tu vas parfois consulter

Donc voici un beau bébé, au rayon de " ses dernières actualités "
Tu comprends d'un coup qu'Agnès présente aux gens son enfant
Au vrai monde, à ses amis, à la vie, une joie simple, de maman
Sans vilenie ni vicelardise, reine d'un jour, sa petite fille est née

Tu t'es levé moitié conscient, moitié fou, le corps pantelant
Tu t'es cru mort, sans avoir réfléchis, presque honteusement
Sans avoir pris le temps, disparaître mentalement, physiquement,
Comme une explosion d'âme, un brusque accident subitement,

Vertiges, vite s'il vous plais un cocotier, se pencher, vomir, se vider
S'asseoir, reprendre prise à la vie, reprendre souffle c'est ça mourir ?
Cet horrible tremblement de tes mains, contrôle toi mec, juste respire
Raisonne toi un peu, tu ne veux rien d'elle depuis longtemps tu le sais

Ton âme est livide, ton corps liquide, étonnement, toujours vivant ?
Que cherchais tu en visionnant " ça " ? Voler en douce un morceau d'elle
T'en voulais, t'en as de la nouvelle ! Ton coeur un bifteck bien saignant
Tu te sens de nouveau sale, mais pourquoi cette folie, putain de bordel

Oui tu le sais bien il n'est plus question de poésie
Bref ton putain de corps a réagit comme un animal
Cauchemard d'une nuit, tu hais cette faiblesse qui te réduit
Tu es retourné voir, encore, le gnome, pour te faire du mal

Peut être pour tenter de ne pas haïr l'enfant
En page deux, du blog, il y avait la photo des parents
Le papa, un homme de là bas, que tu connaissais,
Qui, en Son Nom, en son temps, t'insultat, pauvre niais

La jolie maman par contre tu ne la reconnais pas , finesse
L'enfant n'est pas d'Agnès

Triste Tropiques

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